Je continue de vous faire part de mon expérience pour apprendre les langues étrangères parce que les langues, c’est certes parfois important pour la vie professionnelle mais c’est surtout très pratique quand on aime voyager ! Je vous avais expliqué à quel point j’avais ramé pour apprendre l’anglais. Pour l’allemand, tout a été plus simple….
Tout d’abord c’était ma première langue au collège, ce qui veut dire que j’étais dans une bonne classe, avec de très bons profs… C’est un bon début. Et cela a continué pendant toute ma scolarité : j’ai toujours eu d’excellents professeurs d’allemand et d’horribles professeurs d’anglais (désolée s’il y a des profs d’anglais dans la salle… je n’ai juste pas eu de chance !).
Ensuite et c’est important, j’ai choisi allemand LV1 par amour pour cette langue… Si, si ! Mes parents ne m’ont pas forcée et ce n’était pas une stratégie pour être dans une bonne classe. Rien de tout ça : j’avais VRAIMENT envie d’apprendre l’allemand au grand étonnement de mes camarades. Et pourquoi ? Parce que ma maman est née en Lorraine, que sa famille est là-bas à quelques pas de la frontière allemande et donc j’ai entendu de l’allemand avant d’entendre de l’anglais… J’étais curieuse d’apprendre quelques mots que m’a enseigné ma mère et puis voilà… en CM2, pour moi, le choix était clair !
Au collège, l’apprentissage de l’allemand est vite devenu concret grâce aux voyages linguistiques avec la ville jumelée. Ainsi, chaque année je suis allée en Forêt Noire dans de jolis petits villages, à la découverte d’une nouvelle culture : des terribles sandwichs beurre-Nutella au goûter, de la saucisse fumée au petit déjeuner mais aussi la joie de se déplacer en vélo, la verdure omniprésente et l’accueil chaleureux des familles. J’ai eu deux adorables correspondantes allemandes ce qui m’a encore plus motivée pour progresser, écrire de longues lettres en allemand et aller les voir l’été.
En Terminale, le poème Die Lorelei d’Heinrich Heine n’avait plus de secret pour moi. J’avais un très bon niveau scolaire et je n’avais pas de blocage à l’oral comme c’était le cas avec l’anglais. La grammaire allemande est certes un peu complexe mais la prononciation est plus simple qu’en anglais.
En prépa, je tombe à nouveau sur une excellente prof d’allemand. Par contre, une fois en Ecole de Commerce, les cours m’ennuient terriblement car ils sont tournés vers la langue des affaires… Ok, c’est normal mais c’est pas drôle 😉
Du coup, pour pratiquer la langue de tous les jours, j’ai profité de mes étés pour partir en Allemagne : j’ai d’abord fait un stage à Stuttgart dans une usine et l’année d’après j’ai suivi le programme de Littérature à l’Université d’été de Frankfurt-Oder en ex-Allemagne de l’est. Peu de temps après la réunification, cette expérience a été super intéressante ! Je me souviens encore des trabants dans la rue et de mon escapade à Berlin où on pouvait trouver des débris du mur dans la rue… Il va sans dire que ces deux séjours m’ont permis de faire de gros progrès. A chaque fois, je n’ai passé que deux mois sur place mais partir quelques mois en Allemagne serait encore plus efficace au cas où cela vous seriez tentés par l’expérience… Dans ce cas, je conseille fortement de séjourner à Berlin, une ville qui bouge côté vie culturelle, artistique et nocturne sans compter tous les monuments, les grands espaces et les traces de l’Histoire.
Plus d’idées de visites à Berlin en famille dans l’article d’Isa (Mon blog de Maman) qui a passé un week-end à Berlin pour les 10 ans de son fils !
Mon petit mot de la fin sur l’apprentissage de l’allemand :
Après l’option des voyages en immersion, la meilleure solution pour apprendre une langue est la rencontre avec un autochtone et c’est ce que prouve la suite de mon histoire : à la fin de mes études, je me fais embaucher par une boîte américaine et je pars travailler à Washington DC. Dans l’avion, il y a un Allemand qui vient travailler pour la même boîte et… qui est devenu mon mari 😉 Alors forcément, depuis, l’allemand n’a presque plus de secrets pour moi !
Et vous ? Sprechen Sie Deutsch ?