Donc oui, la rentrée s’est bien passée. J’ai été très émue de voir ma Titpuce franchir la porte de la maternelle pour la première fois et mon Ticoeur si sérieux pour son premier jour de CP…
Mais l’année scolaire 2015-2016 va être très courte pour nous. Je me demandais quand vous l’annoncer. Je voulais attendre que le projet soit plus abouti ; et puis je me suis dit que c’était finalement plus réaliste et plus intéressant de savoir que justement ce genre de décision peut se prendre même quand on n’a pas d’idée précise de ce qu’on veut faire… Bref, vous avez deviné ?
Nous allons partir pour un long voyage de 8 mois à partir du 1er janvier 2016, jusqu’au 31 août 2016 : un congé sabbatique ! Notre deuxième ! Oui, parce que si je refais l’historique pour ceux qui auraient manqué un épisode, nous sommes partis un an autour du Monde pour notre voyage de noces, il y a 8 ans. Or, après un premier congé sabbatique, il est possible d’en redemander un autre au bout de 6 ans. En même temps, faut bien plusieurs années pour reconstituer ses économies… Enfin, amis ambitieux s’abstenir, l’entreprise va pas forcément vous adorer… Pour ceux que ça intéresse, le mode d’emploi et les conditions pour l’obtention d’un congé sabbatique sont détaillés ICI sur le site du Ministère. On aurait pu partir un an mais pour le coup on ne veut pas perturber deux années scolaires donc nous serons de retour à Paris pour la rentrée 2016.
Pour moi, pas de congé à poser puisque je vous ai dévoilé en ce début de semaine que j’avais quitté ma boîte via une rupture conventionnelle. Mon mari lui a posé son congé sabbatique le 1er juillet dernier et comme la loi précise aussi qu’un employeur peut décaler le congé de 6 mois à partir du jour de la demande, c’était la bonne date pour un départ au 1er janvier.
Alors, oui, je vois déjà la question pointée : « vous faites ça l’année du CP ???? »
Très honnêtement on avait prévu de partir l’an dernier : Titpuce n’était pas encore à l’école et Ticoeur était à la maternelle. Cela aurait été parfait sauf que côté boulot pour mon mari c’était pas du tout un bon timing. Alors on s’est dit qu’on attendrait une autre l’occasion… Et là…
Le déclic : la petite goutte d’eau qui a fait que cette année on s’est dit « allez, on y va ! » : Nous sommes locataires et notre bail de trois ans expire au 1er janvier 2016. Le propriétaire nous a signalé fin juin qu’il souhaitait récupérer son logement pour y vivre. C’est son droit. Donc on a commencé à penser à notre déménagement, aux cartons, et de fil en aiguille, l’idée laissée de côté l’an dernier a ressurgi… Pour le boulot de mon chéri c’est toujours pas l’idéal (ça ne ne l’ai presque jamais !) mais c’est beaucoup mieux… Bref, on a réfléchi et on a fait le grand saut !
Et donc le CP ? Comment allons-nous faire ? Sur la toile, vous trouverez de nombreux témoignages de familles qui sont parties en voyage autour du monde ou en voyage au long cours avec des enfants en âge d’aller à l’école, à des niveaux divers et variés et je n’ai jamais lu ou entendu parler de soucis. Nous allons faire tout ce qu’il faut : suivre le programme de l’éducation nationale, avertir l’académie, emmener les supports nécessaires, suivre les conseils de la maîtresse et faire l’école tous les jours. Si j’ai bien compris, je crois qu’il y a un test au retour pour valider que l’enfant peut passer dans la classe supérieure. Je n’ai aucune inquiétude en fait. Et là c’est lié à mon Ticoeur d’amour qui a beaucoup de facilités. Sa maîtresse de l’an dernier, au moment des adieux m’a dit qu’à son avis il saura parfaitement lire d’ici les vacances de la Toussaint. Cela me paraît un peu rapide mais bon, d’ici Noël c’est possible car il se débrouille déjà pas mal. Il a toujours aimé déchiffrer. Tout a commencé dans le métro (merci la RATP !). Depuis que Ticoeur sait parler il me demande le nom des stations – il les connaît par cœur mais depuis un an il comprend le système, la logique, il fait les associations de lettres et essaie de lire tout ce qu’il voit… Bref, j’arrête là car j’aime pas trop les parents qui vantent toujours les capacités de leurs enfants… C’était juste pour donner le contexte, contexte favorable pour l’école en voyage…
Et maintenant ? Depuis le 1er juillet, tout est allé bien vite : lettre recommandée envoyée, départ en vacances d’été et voilà : nous sommes en septembre et nous n’avons RIEN prévu. RIEN. Pas de projets mais quelques idées. Il y a sans doute des gens qui fonctionnent dans l’autre sens : qui ont une idée précise en tête et ensuite la réalisent. Nous on sait pas : plein de choses nous tentent. L’essentiel ce n’est pas le projet ou l’itinéraire mais la chance, l’énorme chance de pouvoir passer du temps ensemble, en famille, à quatre, à la découverte d’une petite partie du Monde…
Sauf que va quand même falloir savoir où aller, histoire de préparer un peu…. Alors on y réfléchit et pour l’instant deux pistes :
- un Tour d’Europe en camping-car : ça nous semble simple ; on pourrait improviser ; on se sentirait en terrain connu ; ce serait assez abordable car on achèterait un camping-car qu’on revendrait ; on se sentirait pas trop loin de nos amis et de nos familles qu’on pourrait aller voir de temps en temps ou qui pourraient nous rejoindre. Et puis l’Europe c’est très beau. Superbe même. Inconvénient ? Pas grand chose mais l’Europe c’est aussi un terrain de jeu idéal pour les vacances hors congé sabbatique : on peut aller facilement quasi partout en peu de temps et pour peu de temps… On a d’ailleurs pas mal commencé à l’explorer en famille ces six dernières années avec plus de 50 escapades en Europe depuis la naissance de Ticoeur ! Bien sûr, il reste encore tant de choses à voir…
- un plus grand tour, voire un Tour du Monde… dans tous les cas, dans cette option il s’agirait pour nous d’aller à la découverte d’une partie du globe où nous n’avons jamais mis les pieds : l’Océanie, avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande au programme. L’avantage ? Et bien à moins d’avoir posé un congé sabbatique, je vois pas bien comment on pourrait aller là-bas puisque pendant les grandes vacances scolaires chez nous c’est l’hiver chez eux et en plus si on fait autant de kilomètres, c’est pas pour y rester 15 jours ! Par contre, par contre… : c’est loin, c’est pas donné (je suis en plein essai d’estimation budgétaire !), c’est beaucoup d’avion, c’est plus d’inconnu, plus d’organisation… Il faudrait trouver où s’arrêter à l’aller et au retour : Asie du sud-est ? Amérique Latine ? Les deux ? Où est-ce que les grands-parents pourraient nous rejoindre facilement ? Voilà les questions qu’on se pose…
Je vous donnerai régulièrement des nouvelles de ce projet voyage, de temps en temps, jusqu’au départ. Je vous parlerai des préparatifs, des choix que nous aurons faits. Prochaine étape pour moi : prévenir très prochainement les maîtresses. A suivre !
Nous savions depuis notre Tour du Monde à deux que nous partirions pour un long voyage avec nos enfants le jour où… On se l’était dit à l’époque, comme une promesse, alors pour nous c’est la concrétisation d’un rêve, la certitude de vivre une expérience incroyable… Y a plus qu’à !