J’imagine que pour tout le monde Vérone évoque l’amour puisque Vérone est la ville des célèbres amants Roméo et Juliette dont l’histoire si passionnellement dramatique est le symbole d’un amour éternel ou d’un amour impossible, à vous de décider. Dans tous les cas, depuis que Shakespeare a repris cette légende (ou peut-être histoire vraie) qui existait déjà dans la littérature italienne et dans les récits du Moyen-Age, le monde entier a le cœur gonflé de poésie quand il pense à ces deux jeunes-gens et donc quand il pense à Vérone. Je ne déroge pas à la règle. Ainsi, si Venise est clairement la ville des amoureux ; Vérone est la ville des deux amoureux les plus inspirants, les plus parfaits, les plus absolus. Et maintenant que je suis allée à Vérone, je peux vous dire que la ville vit clairement sous le signe de l’amour mais pour bien d’autres raisons que Roméo et Juliette et j’espère vous le montrer à travers quelques photos et impressions.
Comment me suis-je retrouvée à Vérone ? Et bien, souvenez-vous que j’étais allée rendre visite à mes cousins près de Bologne début novembre. Or, un matin, mon cousin me fait la surprise de dire qu’on part à Vérone parce que je commence à avoir bien exploré la zone autour de Bologne et qu’il FAUT voir Vérone ! Alors on a changé de région, on a quitté l’Emilie-Romagne et en 1h30 de voiture nous avons atteint Vérone en Vénétie. Ah oui, parce que comme Venise sa grande sœur, Vérone est en Vénétie… Il y a vraiment quelque chose avec l’amour dans ce coin d’Italie ! J’en profite pour bien expliquer que Vérone est une petite ville. Il ne faut pas la comparer à Venise à part pour son ambiance chargée d’amour. A Venise, il vous faudra rester quatre jours minimum. A Vérone, une escapade à la journée permet de déjà réaliser un bon tour de la ville.
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En arrivant à Vérone je suis tout de suite tombée sous le charme de son architecture. On commence par traverser l’immense Piazza Brà où se trouve le théâtre et déjà on passe devant un grand cœur. J’inscris mentalement sur ma to-do list : « aller voir un opéra dans l’arène de Vérone un soir en été »…
Puis on déambule à travers de très jolies ruelles. C’est si calme car encore une fois, comme souvent en Italie, le centre est interdit aux voitures et croyez-moi ça change la vie ! La Piazza delle Erbe est superbe, c’est la plus ancienne de la ville et elle a un charme fou !
Pour le déjeuner nous nous sommes posés à la Trattoria al Pompiere (Vicolo Regina d’Ungheria 5, Vérone) : c’était excellent. Je vous recommande cette adresse !
Juste après, nous sommes passés par la Piazza dei Signori, le Palazzo di Cansignorio et le Palazzo del Comune avec sa Torre dei Lamberti (la prochaine fois il faut que j’y monte pour la vue).
En suivant quelques touristes on se retrouve sous le pseudo balcon de Roméo & Juliette. Sans nul doute, l’endroit est charmant et la scène du balcon aurait pu y prendre place. La statut de Juliette est touchante également. Par contre, les touristes sont vraiment étranges car pour rendre hommage à ce « temple de l’amour » ils collent leur chewing-gums sur les murs !!! Et pire (oui c’est possible !), les hommes se prennent en selfies en touchant la poitrine de Juliette ! Moi je mettrais un panneau : interdit aux chewing-gums imprégnés de votre grossière salive et interdit aux grossiers goujats qui touchent et abîment la sculpture de Juliette. Vous croyez quoi les gars ? Que ça va vous rendre romantiques ? Je crois que ça commence mal pour vous ! D’après mon cousin, heureusement que nous étions en novembre car parfois il y a une queue impressionnante pour atteindre le balcon… Bref, vous l’aurez compris : passer par-là est anecdotique et vous trouverez plus d’amour dans tous les autres coins de Vérone. Petite parenthèse : il paraît que Shakespeare n’est jamais allé en Italie alors chapeau bas à ce grand homme pour avoir réussi à traduire l’âme de Vérone dans ses textes.
Nous avons marché jusqu’au Castelvecchio où nous avons traversé le Ponte Scaligero au-dessus du fleuve Adige…
Puis nous avons continué la balade vers la Basilique di San Zeno Maggiore puis vers l’église Sant’Anastasia avant d’atteindre le Ponte Pietra où les vues sur l’Adige sont absolument romantiques.
Enfin, les rayons du soleil sont devenus plus bas, plus cuivrés. Il était temps de quitter Vérone en me promettant d’y retourner avec mon chéri. Et en repassant sous le porche qui marque l’entrée de la vieille ville, il n’y avait qu’une seule question qui volait au-dessus de nos têtes : To love or not to love, that is the question ! 😉
Et vous ? Amoureux de Vérone ?