Dans la forêt de Brocéliande, nous n’avons pas croisé Merlin l’Enchanteur mais nous sommes tombés sous le charme de deux endroits : le Poète Ferrailleur et les menhirs de Monteneuf. Les deux se trouvent près de Ploërmel. Ils étaient sur notre route lors de nos vacances en Bretagne. Nous nous y sommes arrêtés juste après notre semaine dans le Golfe du Morbihan. J’ai eu envie de vous en parler dans un seul et même article car j’ai trouvé qu’il y avait des similitudes entre ces deux lieux magiques et poétiques. J’ai ressenti la même émotion en les traversant… Pourtant, ils sont très différents aussi…
Découvrir l’univers du Poète Ferrailleur
Chez le Poète Ferrailleur, on découvre un univers imaginé par un grand rêveur : Robert Coudray. Que c’est beau ! Et si touchant ! On croise des automates, animés d’une vie mécanique et pourtant presque palpable ! Et on se retrouve tout petit, comme un enfant, au pied d’immenses maisons fantaisistes qui semblent tout droit sorties d’un conte de fées… On a adoré ! Tous : les enfants et les parents. A côté de chaque oeuvre, on peut lire une petite phrase de l’artiste ou des citations qu’il affectionne. Des phrases inspirantes qui reflètent sa philosophie de la vie. En les lisant, je me disais : « mais je pense tout pareil ! Je m’entendrais si bien avec ce créateur fou ! ». Et je crois qu’heureusement, nous sommes nombreux à ressentir cette résonance. Parce que Robert Coudray nous parle finalement de quelque chose que nous avons tous au fond de nous : une puissance de réalisation de nos rêves. Parfois, ceux-ci sont enfouis alors il faut les réveiller, les laisser s’exprimer. C’est cet élan que l’artiste espère nous voir (re)trouver à travers la contemplation de ses oeuvres. On devrait tous se réveiller le matin en repensant à qui on rêvait d’être quand on était petit, non ? Pour réaliser ses rêves, il ne suffit pas de claquer des doigts. C’est du courage, de l’énergie, de la sagesse, du travail, de la persévérance… Le Poète Ferrailleur nous le démontre à travers sa patience, sa précision et tout le temps qu’il a consacré à ses créations. Je me suis totalement retrouvée dans ce parcours vers la réalisation des rêves. J’essaie souvent de le suivre mais parfois je m’égare. Alors merci. J’aime quand on me rappelle l’essentiel…
« La vie… comme le vent, enfermée dans un enclos de nos peurs, soucis, accaparements, vivote ou meurt…. réveillée par un sourire, une musique, un projet qui donne sens, s’envole et vibre. » Robert Coudray.
Le Poète Ferrailleur et les menhirs
Quel rapport avec les menhirs, me direz-vous ? Et bien, finalement, les menhirs c’est une histoire remplie de mystères. Il est vrai qu’on ne sait pas vraiment pourquoi ils sont là. Mais je pense que les hommes de cette période, même si c’était il y a des milliers d’années, ils ressentaient les mêmes choses que nous aujourd’hui. Qu’ils avaient besoin de montrer l’élan de la vie, d’exprimer la grandeur de leurs rêves, la beauté de l’humain… de s’inscrire dans le temps, dans la durée, de toucher le ciel, de parler aux hommes des prochaines générations… Peut-être que les hommes du néolitique ont érigé ces menhirs avec la même philosophie que le Poète Ferrailleur ? Et si le message était le même ? C’est ce que je me suis demandée en découvrant les superbes menhirs de Monteneuf. Je pense même que les ancêtres du Poète Ferrailleur étaient sans doute parmi les hommes qui ont choisi de poser ces menhirs ici, dans la belle forêt de Brocéliande, comme une force qui nous ancre, une force de la nature, comme un repère aussi, et comme un rappel de ce qu’ils étaient : des hommes qui rêvaient, il y 6 500 ans, tout comme nous rêvons et continuerons de rêver…
Alors ma comparaison entre les deux lieux est peut-être étrange mais moi j’ai ressenti la même chose. J’ai entendu le même message… Alors chut… écoutons-les nous murmurer à l’oreille qu’il y a tant de belles choses en nous qui ne demandent qu’à s’exprimer et imaginons un instant que ces menhirs sont des rêves, des poèmes, des forces qui nous inspirent…
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Les tours fantaisistes du Poète Ferrailleur s’élèvent vers le ciel et semblent nous chuchuter les mêmes secrets que les menhirs, non ?
Alors, elle n’est pas magique la Bretagne ?