Le voilà enfin l’article promis sur mes lectures anglaises ! C’est fou le temps que ça m’a pris pour me rappeler tous les auteurs britanniques dont les livres ont croisé mon chemin entre mes années collèges et aujourd’hui ! Je dirais que j’ai eu quatre grandes phases de lectures anglaises : la première, au collège, quand j’ai découvert certains classiques grâce à mes professeurs (pour cette première phase, j’ai surtout lu des traductions en français puisque j’étais nulle en anglais) ; puis, une deuxième grande phase quand je suis partie vivre aux Etats-Unis après mes études pour véritablement apprendre l’anglais (à partir de là, je n’ai lu les livres anglais qu’en anglais) ; une troisième phase, pendant notre premier tour du monde (celui en amoureux car nous avions beaucoup moins de temps pour lire pendant notre tour du monde en famille !)… Nous lisions ce que nous trouvions dans les auberges de jeunesse donc souvent en anglais ; enfin, une quatrième phase depuis que je vis en Angleterre et surtout depuis que nous sommes confinés ! Évidemment, je suis certaine que j’ai dû oublier certaines de mes lectures car ma mémoire me joue parfois des tours mais j’espère que parmi les 40 auteurs britanniques que je vous présente ci-dessous, vous trouverez quelques nouvelles idées de lecture. Je vous rappelle que j’avais déjà écrit un article sur les livres jeunesse anglais que Ticoeur et Titpuce ont aimé entre l’âge de 7 ans et de 11 ans. Retrouvez aussi leurs 33 livres jeunesse préférés d’auteurs britanniques ou américains lus entre l’âge de 9 et 13 ans. J’ai aussi publié un article sur 10 séries anglaises que j’ai bien aimées et enfin un article sur mes 30 films britanniques préférés. Avec tout ça, vous devriez avoir assez de ressources pour parfaire votre anglais ou découvrir la culture britannique en attendant de voyager de l’autre côté de la Manche !
Littérature britannique contemporaine :
Jonathan Coe : je commence par un auteur que j’aime beaucoup. Jonathan Coe est un écrivain anglais né en 1961 à Birmingham. Je vous recommande surtout The Rotter’s Club (Bienvenue au club) pour une première immersion. Il s’agit de suivre la vie d’un groupe d’amis, dans un lycée privé de Birmingham, au cœur des années 70. La force de J. Coe c’est son don pour donner une véritable épaisseur à ses personnages. On s’y attache, on les comprend, on vit avec eux les hauts et les bas de leurs aventures de lycéens mais aussi les événements de cette époque. C’est l’autre particularité de la plupart des romans de J. Coe : ils s’inscrivent dans le contexte historique du pays. Une belle manière d’approfondir sa connaissance de l’Angleterre. Dans les années 70, il y a les attentats de l’IRA, les manifestations ouvrières, le rock et l’arrivée de Thatcher. Le héros principal, Benjamin est clairement inspiré de l’auteur. Si comme moi, vous devenez accro à cette bande de lycéens, vous souhaiterez les retrouver dans le roman suivant The Closed Circle (Le Cercle fermé) qui est moins bien mais qui permet de savoir ce que Benjamin et ses amis sont devenus une fois adultes. Enfin, Middle England (Le Cœur de l’Angleterre) est un troisième volet qui permet de retrouver les mêmes personnages au moment où se décide le Brexit. Ce dernier roman est le bon moyen de comprendre le contexte socio-politique dans le pays à la veille de la sortie de l’Europe. Vous pouvez même le lire sans avoir lu les deux précédents si le sujet Brexit vous intéresse. Dans un tout autre style, j’ai beaucoup aimé The House of Sleep (La Maison du Sommeil) un livre à la limite de la science-fiction puisqu’il décrit une sorte d’institut où le sommeil est étudié à des fins fort inquiétantes. Encore une fois, les personnages sont très bien travaillés ; le tout est irréaliste, comme… un rêve, ou un cauchemar ! Un livre qui devrait ravir les insomniaques !
Gail Honeyman : j’ai découvert le roman Eleanor Oliphant is completly fine (Eleanor Oliphant va très bien) grâce à mon club de lecture. Je crois que je vous l’ai déjà dit, parmi mes nombreuses activités de desperate housewife, il y a ma participation au club lecture du coin, club dont je suis un peu le bébé étant donné la moyenne d’âge ;-)… Mais c’est sympa ! Bref, Gail Honeyman est une romancière écossaise née en 1972 et, dans ce premier roman, elle nous raconte l’histoire fort touchante d’Eleonor, une femme un peu perdue émotionnellement, qui souffre de se sentir si différente des autres, par son passé, par ses difficultés en société, par son caractère fragile,… En lisant ce livre, on retrouve un peu d’Eleonor en nous, cette partie qui nous met parfois en insécurité et même s’il y a quelques passages qui semblent un peu too much, on retient beaucoup d’humanité et de belles tournures de phrases. En plus, si vous le lisez en anglais, c’est plutôt une lecture facile.
Ian Mc Ewan : auteur anglais né en 1948 à Aldershot. J’ai aimé son roman le plus célèbre, Atonement (Expiation) qui raconte comment Briony, une petite fille de bonne famille a fait basculer la vie d’un homme, fils d’une domestique et le destin de sa sœur en interprétant et jugeant une scène entre les deux amoureux… C’est un livre qui s’attache énormément aux pensées intérieures, à l’enfance, au sentiment de culpabilité et aussi au fossé social entre la classe privilégiée et celle qui subit les préjugés de la première. Le film inspiré de ce roman est également excellent mais le livre prend vraiment le temps d’approfondir les états d’âmes de la narratrice. De Ian Mc Ewan, j’aimerais également lire On Chesil Beach (Sur la plage de Chesil) et surtout The Coakroach (Le cafard), un autre livre qui parle du Brexit (oui, c’est une obsession !)
Irvine Welsh : écrivain écossais né en 1958. Vous avez certainement vu le film Trainspotting. Je ne peux que vous conseiller le livre qui est plus riche en détails et très bien écrit pour nous parler d’une jeunesse sans repère, sans espoir au milieu des années 90 à Edimbourg. Vous connaissez l’histoire…
David Lodge : j’ai souvent croisé ses livres lors de notre premier tour du monde. A croire que c’est un auteur anglais particulièrement apprécié des voyageurs, pourtant, il n’y a aucun rapport entre ses romans et les voyages. Les histoires se passent souvent dans le milieu universitaire et donnent la part belle aux relations hommes-femmes et à l’adultère. Je vous ai cité cet auteur car primo c’est très facile à lire en anglais, avec de bons mots par-ci par-là et secundo, David Lodge (londonien né en 1935) est un écrivain contemporain connu… mais… je précise que son écriture me fait penser à Beigbeder ou à Houellebecq… c’est pas vraiment un compliment quand je dis ça :-)… Disons que je n’aime pas trop avoir clairement l’impression qu’un homme soit derrière la plume :-)… Bref, David Lodge : à découvrir selon vos goûts, ou pas ! Léger et facile à lire dans tous les cas. J’ai lu : Thinks…(Pensées secrètes), Therapy (Thérapie), Changing Places (Changement de décor), Small World (Un tout petit monde), Nice Work (Jeu de Société). Quand je vous dis que j’ai souvent croisé ses livres dans les auberges de jeunesse !
Déception lecture : J’ai lu The History Boys d’Alan Bennett (né en 1934). Comme je m’attendais à quelque chose dans l’esprit du Cercle des Poètes Disparus, j’ai été déçue. En même temps, je me dis que je devrais aller voir la pièce au théâtre pour mieux l’apprécier. Ce livre très court est un dialogue entre des élèves d’une école anglaise élitiste et leurs professeurs. Disons que j’ai lu cette pièce pour mieux comprendre le système éducatif (une autre de mes obsessions anglaises avec le Brexit), système fort complexe et finalement pas moins élitiste qu’en France… Un style d’écriture un peu prétentieux.
Dans ma PAL (pile à lire) : Mike Gayle (Half a World Away), Hanif Kureishi, Julian Barnes, Mary Stewart, Maggie O’Farrell, Gerald Durrell, Jodi Taylor, Anna Hope, Deborah Levy.
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Lectures anglaises très légères pour la plage :
Stephen Clark : J’ai lu A year in the Merde quand je suis arrivée aux US pour justement un an. Le titre m’a interpelée quand je l’ai vu en librairie car c’est un peu l’impression que j’ai eu au début de mon expérience américaine :-). En fait, ce livre fort léger n’a absolument rien à voir avec les Etats-Unis puisque c’est l’histoire d’un jeune anglais qui vient travailler pour un an à Paris. C’est plein de clichés mais franchement il y a du vrai. C’est sympathique, facile et divertissant. (Stephen Clark est né en 1958 à St Albans).
Helen Fielding : le fameux Bridget Jones’s Diary est clairement un livre 100% british. Là encore, il s’agissait pour moi de lire quelque chose de léger et de très facile en anglais. Le journal quotidien d’une jeune anglaise célibataire c’était parfait ! (Helen Fielding est née en 1958 dans le Yorkshire). J’ai lu ce roman quasi à sa sortie donc avant les films.
Nick Hornby (né en 1957) : des livres divertissants à l’écriture fluide et moderne. Je vous conseille la comédie romantique High Fidelity (Haute fidélité) qui a inspiré le film que vous connaissez sans doute et About a Boy (A propos d’un gamin), une histoire d’amitié touchante entre Marcus, un collégien, enfant marginalisé et Will, un trentenaire célibataire.
Matt Haig (né en 1975): via mon book club, j’ai découvert The Midnight Library il y a quelques mois. C’est le tout dernier livre de cet auteur à succès. Il n’existe pas encore de traduction en français mais je suis certaine que c’est prévu. Si vous lisez en anglais c’est facile. Le concept de l’histoire est sympa : imaginez qu’entre la vie et la mort vous ayez la possibilité de vous retrouver dans une grande bibliothèque qui contient les livres avec toutes les versions de ce qu’aurait pu être votre vie si… Des scenari infinis qui donnent envie d’ouvrir certains livres… Nous suivons alors l’héroïne qui explore les différents livres de sa vie… Mon avis ? Je pense que cela pourra faire un excellent film. J’ai aimé l’idée et le début de l’intrigue. Par contre, côté écriture et déroulement de l’histoire, j’ai trouvé que c’était trop facile, avec beaucoup de lieux communs et une fin évidente. Un manque d’originalité et de profondeur. Bref, une lecture sympa pour se divertir.
Raynor Winn : j’ai lu The Salt Path pendant ce énimème confinement et ça m’a fait du bien de « marcher » virtuellement le long du South West Coastal Path avec Raynor (l’auteur du livre) et son mari Moth. Il s’agit d’un récit de voyage, une histoire vraie : le couple se retrouve sans travail et sans toit suite à des soucis financiers. En même temps, ils apprennent que Moth est atteint d’une maladie incurable. Ils se lancent alors sur le célèbre chemin de rando qui longe la côte sud-ouest de l’Angleterre entre Minehead et Poole : 630 miles pour se retrouver et retourner aux choses essentielles de la vie. Parce que je connais une grande partie de ce chemin que nous avons longé par endroits pendant nos vacances en Cornouailles, je me suis particulièrement sentie transportée sur ce célèbre itinéraire. C’était pour moi, une manière de voyager confinée. La mer, l’air salé, la vie tout simplement, cela me parle… Un témoignage touchant. Trop de répétitions dans la seconde partie du livre mais cette tranche de vie, honnête et 100% nature m’a globalement bien plu. Il n’y a pas encore de version en français. Niveau d’anglais facile. Un peu dans l’esprit du film Wild.
Dans ma PAL : Beth Olary
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Policiers et Thrillers made in the UK :
Lisa Jewell : Londienne née en 1968, Lisa Jewell est célèbre pour ses nombreux thrillers. Je l’ai découverte grâce à mon book club car à la base, je ne suis pas une grande lectrice de thrillers à succès. Parmi ses livres, j’ai particulièrement accroché avec The Family upstairs (Ils sont chez nous) car en ces temps de confinement, j’ai du mal à lire des histoires où les gens vivent normalement, sortent au restaurant, font la fête et voyagent :-). Dans The family upstairs c’est parfait pour rester dans l’ambiance « confinement » : on suit une famille qui héberge gentiment quelques personnes chez eux histoire de les dépanner quelques temps mais ces invités ne vont plus partir. On se retrouve alors dans un huis clos, on ne quitte plus la maison et on découvre peu à peu les jeux de pouvoirs et les règles qui s’installent dans cette maison où les hôtes ne sont plus maîtres chez eux… Derrière le thriller, il s’agit aussi de dénoncer les phénomènes d’emprise psychologique et de comprendre les impacts sur les enfants… D’autres livres connus du même auteur : Then she was gone (Comme toi), Watching you (Tous tes secrets) et I found you (On se reverra).
Alex Garland : J’ai hélas vu le film The Beach (La plage) avant de lire le livre qui est clairement plus riche et plus sombre aussi. L’histoire d’un voyage en Thaïlande qui commence en mode routard mais devient de plus en plus inquiétant, stressant, dangereux, ce qui donne un côté thriller même si ce livre n’est pas tout à fait un thriller non plus…
Ian Rankin : écossais né en 1960, il est connu pour ses romans policiers et les enquêtes de l’inspecteur John Rebus. Je n’ai lu qu’un livre de lui, The Falls (La colline des chagrins) : « Alors que Flip Balfour, la fille d’un banquier d’Édimbourg, vient de disparaître, un minuscule cercueil en bois est retrouvé sur la propriété familiale. » L’inspecteur Rébus va enquêter sur cette disparition mystérieuse liée à ce qu’il se passait au XIXiè siècle lorsque la faculté de médecine d’Edimbourg avait besoin de travailler sur les dissections… Il y a des longueurs mais c’est une lecture qui nous permet de nous imprégner de la capitale écossaise.
Agatha Christie : j’ai lu ses romans les plus connus lorsque j’étais au collège mais j’en ai relu quelques uns en anglais il y a deux ans suite à notre visite de la superbe villa d’Agatha Christie dans le Devon (j’en ai parlé ici). And then there were none (10 Petits Nègres) et Murder on the Orient Express sont d’excellents classiques. Je recommande la lecture de Dead Man’s Folly (Poirot joue le jeu) une fois que vous aurez visité la maison de l’auteur car toute l’enquête a lieu sur sa propriété donc c’est sympa de pouvoir s’imaginer le décor de l’intrigue.
Dans ma PAL : Kathryn Hughes, Anne Perry, Ellis Peters
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Science-fiction à l’anglaise :
China Miéville : j’ai été happée par le roman The City and The City où deux villes apparemment voisines sont finalement liées par des règles étranges et complexes. En suivant l’enquête sur un meurtre, nous comprenons peu à peu comment vit cette société et nous basculons d’une ville à l’autre d’une manière de plus en plus étrange. Difficile de vous en dire plus sans vous dévoiler le fonctionnement de ce monde fictif. Les descriptions et les passages d’une ville à l’autre sont si bien écrits que nous réussissons nous aussi à voyager dans The City and The City, sur le fil…
Kazuo Ishiguro : auteur britannique né au Japon dont j’ai découvert le roman Never let me go (Auprès de moi toujours) lors de notre tour du Monde. Une histoire dérangeante qui nous dévoile peu à peu pourquoi de nombreux enfants sont élevés dans un pensionnat complètement coupé du monde où les règles sont intrigantes et inquiétantes. Espérons que rien de pareil n’existe dans le futur… Le film est très bien aussi mais le livre est mieux ;-).
Richard K. Morgan : dans la trilogie Altered Carbon, l’écriture est speed mais de grande qualité. « Dans un avenir pas si lointain, la mort n’est plus définitive : vous pouvez sauvegarder votre conscience et vos souvenirs et les réimplanter dans un nouveau corps. De fait, pour Takeshi Kovacs, mourir n’est plus qu’un accident de parcours… » Nous suivons le héros dans ses enquêtes aux connotations politiques et sociales.
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The Modernists :
Voici deux célèbres écrivains du début du XXiè siècle appartenant au groupe littéraire The Modernists :
Virginia Woolf (1882-1941) : j’ai découvert le roman Mrs Dalloway en lisant un autre livre (The Hours de l’écrivain américain Michael Cunningham). En effet, The Hours s’appuie sur Mrs Dalloway donc j’ai eu envie de découvrir la source de l’inspiration de ce livre que j’avais beaucoup aimé. Mrs Dalloway s’est avéré plus classique mais j’ai adoré le style de Virginia Wolf. The Hours a d’ailleurs pali à mes yeux après la lecture de Mrs Dallaway. L’histoire nous fait suivre Clarissa, une jeune londonienne dans les années 20 : ses pensées, ses doutes, son quotidien. Une écriture délicate, humaine, féminine. Un style très littéraire. Il faut déjà un bon niveau d’anglais pour s’y attaquer et apprécier le choix des mots. Je devrais lire d’autres romans de Virginia Woolf. N’hésitez pas si vous avez des conseils !
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Classiques lus au collège et lycée :
Même si j’ai lu les livres suivants quand j’étais ado, il s’agit de grands classiques que je conseille fortement aux adultes qui ne les auraient pas encore lus.
- George Orwell (1903-1950) : j’ai été fascinée par 1984. Un livre inoubliable et hélas trop souvent d’actualité. Un livre qu’il faut absolument avoir lu pour toujours avoir en tête ce qui pourrait se passer, et surtout éviter que nos sociétés deviennent comme dans ce livre de science fiction fort réaliste… “The choice for mankind lies between freedom and happiness and for the great bulk of mankind, happiness is better.” J’ai également aimé Animal Farm (La ferme des animaux), une courte dystopie pas aussi poignante que 1984 mais néanmoins une intéressante critique des régimes totalitaires sous forme de fable politico-sociale.
- Aldous Huxley (1894-1963): j’ai lu Brave New World (Le Meilleur des Mondes) juste après 1984 histoire de rester dans le même thème qui m’a tant plu. Ces deux livres sont complémentaires. Deux futurs différents mais tout aussi inquiétants. Une lecture essentielle pour apprendre à veiller sur nos précieuses libertés…
- William Golding (1911-1993) : un conseil lecture de ma prof de français de 6iè (elle assurait cette prof !) : Lord of the Flies (Sa majesté des mouches) : un groupe d’enfants se retrouve sur une île déserte. Ils doivent s’organiser et survivre. Un excellent livre de réflexion sur les jeux de pouvoirs et la psychologie.
- Oscar Wilde (1854 – 1900) : que j’ai adoré le style, l’ambiance et les thèmes abordés dans The Picture of Dorian Gray (Le portrait de Dorian Gray) ! Un roman fantastique, coup de cœur de mes années collèges ! Je précise qu’Oscar Wilde est d’origine irlandaise mais il a étudié à Oxford et a longuement vécu en Angleterre (et, comme vous savez, il est enterré à Paris au Père Lachaise).
- Edgar Allan Poe (1809-1849) : je me suis délectée de ses nouvelles, de ses courtes histoires un peu flippantes, juste la bonne dose de frissons !
- Roald Dahl (1916-1960) : toujours dans la thématique frissons, j’ai dévoré les nouvelles de Roald Dahl, si bien écrites et inquiétantes ! Concernant ses romans pour les plus jeunes, j’avais donné nos recommandations ICI.
- Charles Dickens (1812-1870) : j’ai lu Oliver Twist en 6iè toujours sur les conseils de ma prof de français pour découvrir les conditions de vie difficiles dans les milieux défavorisés pendant l’âge d’or de l’industrie textile en Angleterre. Le travail des enfants, les workhouses, les orphelinats… Un roman social intéressant. Plus léger, pendant les fêtes de fin d’années, j’aime lire et relire A Christmas Carol (Un chant de Noël). Un conte très court, sympa à tout âge, qui nous parle de ce qui est essentiel. Charles Dickens est originaire de Portsmouth donc nous ne sommes pas bien loin de son fief !
- Arthur Conan Doyle (1859-1930) : en 6iè, toujours sur les conseils de ma prof de français, j’ai lu Hound of the Baskerville (Le chien des Baskerville). Sans doute la plus célèbre des aventures du détective Sherlock Holmes. Comme l’action se passe dans le Dartmoor que nous avons visité l’an dernier, j’aimerais bien relire ce livre, en anglais cette fois-ci of course !
- Graham Greene (1904-1991) : j’ai lu The Third Man (Le Troisième Homme) au collège, en 5iè et donc en français. Un roman noir qui a été écrit pour la réalisation du film du même nom que vous connaissez sans doute. Un super policier ! Du même auteur, j’ai également lu A gun for sale quelques années plus tard, en anglais.
- Lewis Carroll (1832-1898) : quand j’ai lu Alice’s Adventures in Wonderland au collège, je n’ai pas aimé. Enfant, je n’avais pas accroché avec le Disney non plus. C’est trop loufouque pour moi. Mais en 2015, pour les 150 ans de Alice aux Pays des Merveilles, je suis allée à Oxford pour cet événement et j’ai relu le livre, en anglais, avec un regard d’adulte. J’y ai trouvé des passages fort intéressants et des bons mots.
- Jane Austen (1775-1817): pour la petite histoire, lors de mon premier séjour linguistique en Angleterre, alors que je venais tout juste de commencer les cours d’anglais au collège, j’ai acheté Pride and Prejudice dans une librairie de Londres après avoir miraculeusement réussi à demander un conseil pour un premier livre en anglais. Qu’est-ce que j’ai galéré ! J’ai dû utiliser le dictionnaire sur chaque mot et même comme ça, je n’ai rien compris ! Je l’ai donc relu quelques années plus tard. Un grand classique, très romantique et so english! Clairement pas une lecture pour débutant ! Jane Austen est originaire du Hampshire où nous vivons et elle est enterrée dans la superbe cathédrale de Winchester. Depuis que je vis ici, j’ai également lu Persuasion, très bien aussi.
- Emily Brontë (1818-1848) : j’ai lu Withering Heights (Les Hauts de Hurle-vent) au lycée et j’ai beaucoup aimé l’ambiance noire limite cauchemardesque de ce grand classique romantique, une sombre histoire d’amour et de vengeance qui se déroule dans le Yorkshire. A ne pas lire une nuit de mauvais temps quand vous êtes seuls à la maison…
- William Shakespeare (1564-1616) : je préfère profiter de son œuvre au théâtre mais de temps en temps, c’est bien de se poser avec les textes pour apprécier la beauté de ses phrases…
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Et les conseils de Papa Voyage :
Avec Papa Voyage nous avons un grand point en commun (à part le voyage !) : nous sommes de grands lecteurs ! Par contre, nous n’aimons pas du tout les mêmes livres ! Nous avons dévoré des centaines et des centaines de bouquins mais nos coups de cœur lectures en commun se comptent sur les doigts d’une main !
Fantaisie :
- J.K Rowling (née en 1965) : nous ne présentons plus Harry Potter que toute la famille adore sauf moi ;-).
- Douglas Adams (1952-2001): The Hitchhikers’s guide to the Galaxy (Le Guide du voyageur Galactique) est une œuvre de science fiction fort célèbre dont la particularité est l’énorme touche d’humour. Un livre parfait pour les geeks !
- Neil Gaiman (né en 1960): Papa Voyage a quasi tout lu de lui et il recommande fortement American Gods ou encore Stardust… Nail Gaiman a également écrit de nombreux livres pour les enfants (Coraline…).
- Philip Pullman (né en 1946) : coup de cœur de Papa Voyage pour la trilogie His dark materials (A la croisée des mondes). A partir de 12 ans.
- J.R.R Tolkien (1892-1973) : Papa voyage fait partie des grands fans de la saga Lord of the Rings.
A noter : Papa Voyage a également lu Frankenstein de l’anglaise Marry W. Shelly (1797 – 1851). Il n’a pas trop accroché mais il trouve que c’est un livre clef dans l’histoire de la SF et de la littérature en général. Un livre étonnant, moderne et révolutionnaire pour une œuvre de 1816.
Humour :
Tom Sharpe (1928-2013) : Dans ses cinq romans de la série Wilt, on suit Henry Wilt dans des histoires complètement farfelues. Il s’agit d’un humour décalé, absurde, déjanté et franchement masculin… Je ne pense même pas en lire une page :-).
Romans historiques :
Ken Follett (né en 1949) : The Pillars of the Earth (Les piliers de la terre) un gros pavé facile à lire, intéressant, bien prenant, bien construit, bien documenté dont l’intrigue se déroule au Moyen-Age en Angleterre. Parfait pour le confinement :-). Ce livre a été vendu à 15 millions d’exemplaires !
J.G Ballard (1930-2009) : son célèbre Empire of the sun (Empire du soleil) est un livre autobiographique racontant la jeunesse de Ballard à Shanghai pendant la Seconde Guerre Mondiale. Un roman célèbre, adapté au cinéma par Spielberg. Ballard est également l’auteur de nombreux livres de SF.
Format de lecture :
Un dernier mot pour vous parler des différents formats de lecture : avant notre tour du monde en famille, j’ai lu au format papier (achat ou emprunt à la bibliothèque). En 2016, pour notre tour du monde, j’ai commencé à lire sur tablette car c’était plus pratique pour voyager. Depuis, je lis essentiellement sur tablette car malgré mon amour inconditionnel pour les livres, je ne veux plus m’encombrer. Enfin, depuis quelques années, j’aime lire en version audio, tout particulièrement quand il s’agit d’un livre en anglais car cela me permet de faire d’énormes progrès côté compréhension. On travaille vraiment notre oreille ! Pendant le confinement, je n’ai lu que des audiobooks car cela m’a permis de faire plein de choses dans la maison (rangement, pâtisserie, nettoyage…) ou dans le jardin, tout en trouvant le temps de lire… En plus, comme nous n’avions le droit de voir personne, cela mettait un peu de présence dans mes journées confinées ! Bref, je conseille les audiobooks pour progresser en anglais : j’ai dû me concentrer au début mais ça vient vite !
Belles lectures à tous ! Et n’hésitez pas à partager vos coups de cœur !