Aujourd’hui est un double anniversaire assez particulier : cela fait un an que nous vivons dans notre nouvelle maison. Et ce même jour, en mars 2020, alors que nous venions tout juste de finir notre déménagement à 15h, le premier confinement anglais était annoncé à 17h ! C’est dingue quand on y pense ! Un déménagement de justesse !
Je vous refais la petite histoire : puisque nous avions signé pour trois ans d’expatriation en Angleterre, déménager au bout d’un an et demi était une folie. Nous avions longtemps hésité : est-ce que vraiment nous souhaitions passer des jours à refaire les cartons pour « seulement » dix-huit mois ici. Heureusement, nous avons été fous ! Et je ne peux que faire « l’éloge de la folie » car cela nous a toujours réussi dans la vie !
Cela fait trois semaines que je n’ai pas écrit ici et je ne vais pas vous mentir : le moral n’était pas bien haut. Confinement total et isolement social m’ont épuisée. Comme lors du premier confinement l’an dernier, c’est surtout Ticoeur et moi qui craquons à la longue ! Par rapport à nous, Titpuce et Papa Voyage semblent descendre de Buddha ! (D’ailleurs Titpuce s’est mise toute seule à la méditation et elle ne rigole pas !).
Mais aujourd’hui, je reprends ma plume et ce n’est pas un hasard : aujourd’hui, Ticoeur, Titpuce et tous les petits Anglais sont retournés à l’école ! Hallejuha ! Une étape essentielle et très attendue. Nos amours se sont réveillés super tôt, comme si le Père Noël était passé ; ils étaient super animés, souriants, heureux, ils ont enfilé leurs uniformes (qu’heureusement nous avions achetés trop grands !) et nous avons retrouvé avec plaisir le chemin de l’école et le sourire masqué du directeur.
Ce week-end, c’était au tour de ma Titpuce et de moi-même de tester les joies d’un anniversaire confiné. Nous sommes loin de la dolce vita de l’an dernier à Naples ! Mais nous avons fait de notre mieux avec cette lockdown vita !
Pour Titpuce, nous avons organisé une fête virtuelle sur Google Meet avec ses copines. Ma princesse s’est bien amusée. Les filles ont réussi à tenir une heure et demi à papoter sur je ne sais quoi. Pourtant, il ne doit pas y avoir matière à gossips en ce moment ! C’est fou comme les enfants sont à l’aise avec la vidéo à force de distance learning ! En tout cas, cela faisait du bien de les entendre rire.
Titpuce a également reçu tout plein de jolies cartes de ses camarades de classe car un papa avait suggéré que les enfants s’écrivent pour la Saint Valentin, juste pour montrer leur amitié. Cela fait déjà deux mois qu’ils ne vont plus à l’école et donc ne se voient plus. D’habitude, je trouve que les Anglais en font trop côté envoi de cartes avec juste trois mots dessus (à Noël c’est de la folie !) mais étant donné le contexte, cette petite manie anglaise a pris une autre dimension : une carte papier pour mettre du réel dans un monde trop virtuel ; une carte pour dire qu’on pense à ses amis et qu’on espère les voir bientôt ; des petits cœurs, des paillettes et des gommettes pour égailler ces journées qui se ressemblent. Bref, l’idée était excellente et cela a vraiment fait plaisir à Titpuce de recevoir et d’envoyer tout ce courrier. Pour la petite histoire, au début, ma puce ne voulait pas participer car : « maman, je suis amoureuse de personne en ce moment ! ». Forcément, le confinement, ça n’aide pas à tomber amoureux ! Encore un truc auquel les politiques n’ont pas pensé ! Bref, j’ai donc expliqué à Titpuce que cette Saint Valentin était spéciale et qu’elle était dédiée aux amis qui nous manquaient et que, ça aussi, c’était du « love »…
Je continue de partager avec vous des ressources pour que vous puissiez pratiquer votre anglais et voyager en Angleterre.
Je vous avais déjà parlé de mes 10 séries anglaises préférées et des auteurs de littérature jeunesse en anglais dont Ticoeur et Titpuce ont dévoré les livres. A présent, voici une liste de films anglais que j’aime beaucoup. Comme j’ai eu du mal à faire une sélection ! Car autant, je n’ai pas vu tant de séries que ça puisque je n’ai jamais eu la télé, autant côté cinéma, j’ai vu énormément de films ! Le cinéma et moi c’est une longue histoire d’amour ! Et si vous me suiviez déjà quand j’habitais à Paris, vous vous souvenez sans doute de mes sorties ciné et de mes revues de films. Cette passion me vient de mon père. J’ai l’impression d’être née dans une salle de cinéma tant mes premiers souvenirs d’enfance sont liés au grand écran ! C’était ma façon de voyager à l’époque… J’ai d’abord essentiellement vu des films français, italiens et américains et ce n’est que plus tard que j’ai découvert le cinéma anglais, lorsque j’étais au lycée. Ma liste comporte donc des films anglais de ces 25 dernières années ; pas les vieux classiques. En même temps, 30 films ça devrait déjà bien vous occuper et vous verrez que pour certaines références, je donne d’autres idées similaires… Alors, on sort le pop corn et silence, ça tourne !
Je rappelle que l’idéal pour progresser en anglais est de regarder ces films en VO avec des sous-titres anglais. Si votre niveau d’anglais ne vous le permet pas encore, alors optez pour la VO avec sous-titres en français. J’ai mis des petits cœurs à côté des quelques films que je choisirais d’emmener sur une île déserte s’il y avait assez d’électricité et pas assez de rhum :-)…
Des films pour découvrir la société anglaise :
Les films de société c’est un genre très développé en Angleterre et un genre que j’affectionne tout particulièrement, donc je commence par quelques films de cette catégorie. Pour des thèmes plus légers, rendez-vous plus loin dans l’article.
I, Daniel Blake (2016) – Ken Loach ❤ : je suis une grande grande fan de Ken Loach ! Et c’est avec lui que j’ai découvert le cinéma anglais donc il a une place toute particulière dans ma sélection. Chacun de ses films s’attaque avec justesse à un problème social et nous dépeint les classes défavorisées. Dans I, Daniel Blake, Ken Loach nous décrit le système de chômage au UK. Quand on vit en France, il nous arrive de râler au sujet du chômage mais croyez-moi ici c’est un autre niveau et c’est important de s’en rendre compte. La protection n’est pas la même ! Très loin de là ! Préparez vos mouchoirs, vous en aurez besoin. Si le sujet du chômage ne vous intéresse pas, alors pas de soucis : Ken Loach a à peu près tout couvert : la vie précaire des livreurs dans Sorry we missed you, la jeunesse défavorisée dans le très nostalgique Sweet Sixteen ou dans The Angel Share (le seul de ses films qui soit drôle !), la vie des cheminots dans The Navigator et puis j’aime aussi My name is Joe… Bref, il y en a tant !
Billy Elliot (2000) – Stephen Daldry ❤ : comme ce film m’a touchée ! Encore une fois, l’histoire nous plonge dans les milieux défavorisés du nord de l’Angleterre et raconte la vie du petit Jamie qui se découvre une passion pour la danse classique. Tout son entourage, englué dans des préjugés primaires n’accepte absolument pas ce choix et va lui rendre la vie infernale mais le pouvoir de la danse n’est-il pas au-dessus de ces bassesses ? Une merveille que j’hésite encore à montrer aux enfants car c’est socialement assez violent mais une merveille sans nul doute !
Et non ! Je ne vais pas vous parler de ce joli roman de John Steinbeck mais véritablement de souris et d’hommes ! En commençant l’écriture de ce blog de voyages en septembre 2009 (à la naissance de Ticoeur), je n’aurais jamais imaginé parler souris un jour ! Nous en sommes là ! Il ne se passe tellement rien ici depuis le début de notre troisième confinement anglais, il y a quatre semaines déjà. Quatre très très longues semaines. J’aurais tellement aimé entrer en hibernation et me réveiller au printemps ! Mais voilà, pas possible de dormir tranquillement : la nuit, nous entendons des petits bruits au-dessus de notre chambre, dans les combles. Papa Voyage a donc déplacé la caméra complètement inutile qui surveille l’entrée de notre maison (franchement, si quelqu’un vient je l’embrasse !) et l’a placée dans le grenier avec un gros cube de parmesan ! Et c’est ainsi que nous avons découvert la présence d’une petite souris. Quand j’ai vu la vidéo le lendemain matin, j’étais d’abord remontée contre Papa Voyage qui aurait pu utiliser du cheddar vu le cours du parmesan en Angleterre ! Mais bon, nous savons vous et moi que la paix des ménages est précieuse en cette période de pandémie donc je n’allais pas en faire tout un fromage (sorry !). Pour capturer gentiment la souris, nous commandons sur internet quelque chose qui s’appelle mouse hotel… finalement une sorte de grande boîte transparente avec une porte qui se referme une fois que la souris en franchit le seuil, le tout avec de grandes baies vitrées… Sauf que le problème de ce boutique-hôtel pour souris c’est qu’il n’y a pas de salle de bain et ça, complètement novices en souris, nous n’y avions pas pensé ! Résultat : notre petite souris, complètement stressée de se retrouver confinée (on ne peut que la comprendre !!) a totalement redécoré sa chambre des murs au plafond ! Et comme je soupçonne qu’elle fait une intolérance au lactose ou du moins qu’elle n’a pas l’habitude du parmesan, c’était vraiment pas beau à voir ! Papa Voyage est allé déposer la souris plus très blanche dans un petit bois à 200 mètres de la maison et a géré le room service au karscher. Les bruits recommencent ! Zut, il y en a d’autres ! Cette fois, Papa Voyage connecte la caméra à sa montre et programme une alarme pour savoir quand notre hôte arrive. Ainsi, il se retrouve à devoir se lever au milieu de la nuit pour sortir la souris. Elle ressemble tellement à la première que nous craignons que ce soit la même ! Dans le doute, il préfère choisir un bois plus éloigné que le premier. Pendant ce temps-là, je me demande si raccompagner une souris au milieu de la nuit est véritablement un motif de sortie essentielle :-)… Ce n’est pas dans la liste publiée par le gouvernement mais les hommes politiques ne pensent pas à tout, n’est-ce pas ? Après trois nuits et trois souris, plus rien. Nous pourrions dormir en paix sauf qu’il n’est toujours pas facile de dormir quand on a l’impression d’être faits comme des rats !
L’impression d’être sur une île coupée du monde n’a jamais été aussi grande. Tout est fait pour qu’on n’en sorte pas… On ne voit plus le bout du tunnel ! Que ce soit celui sous la Manche ou celui de notre confinement ! Vous vous souvenez ? Cela devait se terminer le 15 février… Et bien non ! C’était une blague ! C’est reporté au 8 mars au plus tôt. Et notez bien le « au plus tôt ». Cela fait beaucoup de semaines sans école. De longues semaines sans véritables contacts humains… Bref, il faut encore tenir 6 semaines voire plus. C’est pas la fin du monde… mais presque…
Remake de « The End of the F***ing World », by Ticoeur et Titpuce 🙂