Un mois très important puisque Ticoeur est devenu Grand Frère et il prend son rôle très au sérieux, nous répétant justement sans arrêt qu’il est le « grand frère » et qu’il a une « petite soeur ». Il la couvre de bisous et il aime qu’on la dépose dans ses bras quand il s’assoit sur le canapé : « veux porter », dit-il. Il est adorable avec elle et pourtant, sa première réaction en la découvrant à la maternité a été : « Maman ? C’est quoi ça ? » 😉
Par contre, on sent tout de même son inquiétude car il nous demande fréquemment si nous sommes toujours son papa et sa maman… oh ! Mon coeur ! Of course ! Donc on le rassure bien et on le couvre aussi de bisous notre aîné : il nous paraît soudain si grand à côté de Titpuce mais nous ne devons pas oublier qu’il est encore un tout-petit…
Sinon, ce mois-ci a clairement été le « mois de la chanson » : Ticoeur est fan d’une bonne dizaine de comptines qu’il commence à connaître par coeur et qu’il aime nous chanter… c’est trop chou ! Sa préférée : « coucou hibou ! »
Et puis, quand il joue et se raconte des histoires, il case souvent des « mon Dieu !« , « C’est pas possible !« , « c’est pas grave !« … J’aime l’écouter jouer…
Et chez vous, comment l’aîné avait-il accueilli le cadet ?
En 2009, Ticoeur naît par césarienne avec 8 jours de retard. Personne ne sait, ne comprend pourquoi… Je reste avec ma césarienne, sans explication, déçue et perplexe. Pendant 2 ans, mon gynécologue m’affirme que la prochaine fois, je pourrai essayer un accouchement par voie basse car aucune raison à ma césarienne…
Il me fait même pratiquer un scanner du bassin pour vérifier.
Je tombe enceinte de Titpuce et pendant 8 mois on m’explique que la voie basse est possible. C’est juste qu’avec une précédente césarienne à mon actif, il ne faut pas que le travail soit trop long, ni trop difficile (risque au niveau de la cicatrice de l’utérus). On m’explique aussi que cette fois-ci, on ne me laissera pas dépasser le terme. Je suis prête dans ma tête : ravie de pouvoir tenter la VB mais consciente qu’il faut que tout se passe parfaitement bien, sinon direction le bloc à nouveau…
J-15 : je rencontre la gynéco de la maternité. Elle est pessimiste. Le bébé est très haut. Elle ne pense pas que le travail puisse se déclencher dans les temps. Elle me fixe un RDV pour une césarienne le jour de ma DPA, m’expliquant que si bébé vient avant alors on tente la VB, sinon, la césarienne sera déjà dans le planning. Bon, ok… A ce stade, je ne comprends juste pas comment à J-15 on peut affirmer que le travail ne se déclenchera pas dans les temps, mais bon… Je reste confiante, Titpuce sortira avant.
J-8 : la maternité m’appelle et me signale que le scanner de mon bassin manque à mon dossier. J’apporte donc le scanner fait il y a deux ans et là surprise : « mais ça ne va pas ! ça ne passe pas ! Ce bassin est rétréci ! On ne peux pas autoriser la voie basse… » Je ne comprends pas ce revirement de situation et je demande à ce qu’on appelle mon gynécologue de ville qui m’avait assuré que tout allait bien. Et là, tout penaud, mon gynéco s’excuse, me dit que la maternité a raison et qu’il n’avait pas dû voir les résultats de mon scanner !!! Quoi ?? Soit il les a vus mais les a mal interprétés, soit il ne les a pas vus mais alors comment oser me certifier que c’est ok pour une VB ? Dans tous les cas, erreur professionnelle monsieur le docteur ! J’étais en colère. RDV pris pour une césarienne à J-6 car il ne sert à rien d’attendre : ça ne passera pas !
J-7 : je vais à la soirée Samsung parce que c’est ma dernière soirée avant longtemps et je revois les copines blogueuses 😉
J-6 : je rentre à la maternité mais oh problème : j’ai attrapé un gros rhume donc dangereux de pratiquer l’anesthésie. Et une césarienne sans anesthésie c’est pas le top 😉 Je reste une nuit en observation à la mater et je rentre chez moi pour le week-end avec pour consigne de rester sous la couette et de guérir vite. RDV pour la césarienne fixé à J-2 soit le 14 février, jour de mon anniversaire… bon, nous serons deux Valentines dans la famille… J-5 : je comate dans mon lit J-4 : toujours pas d’amélioration, je dors.
17h : je suis réveillée par des rayons de soleil. Je retrouve un peu d’énergie. Je suis même motivée pour commander des sushis car l’appétit revient. Ma mère allait rentrer mais je lui propose de rester dîner. 18h : Ticoeur prend un bain et je commence à sentir des contractions plutôt douloureuses. 18h30 : je compte, je compte et ça va drôlement vite…à peine deux minutes entre les contractions. Je demande à ce que mon frère passe avec la voiture au cas où. 18h45 : mon frère est là et clairement mes contractions sont les bonnes, les vraies, faut vite y aller (qui disait que jamais le travail ne se déclencherait ? ah les médecins !). Ma mère reste avec Ticoeur. Je pars à la mater avec mon chéri et mon frère. 19h : la SF m’annonce que le col est dilaté à 6 cm, il faut faire vite pour vérifier par une prise de sang que l’anesthésie est possible tandis que l’équipe s’affaire pour préparer le bloc. Quoi ? « On pourrait pas tenter la VB à ce stade ? – Non, ça passera pas… » Le travail se poursuit… Je fais tout le boulot sans péridurale ; trop fière sur ce coup là ! Il faut dire que ça va très vite… 19h15 : tout est prêt au bloc ; on autorise mon chéri à venir avec moi ce qui nous permet d’avoir une dernière discussion concernant le choix du prénom 😉 C’est bon, à quelques secondes de l’incision on s’est décidé ! 19h28 : Titpuce est née ! Et c’est elle qui a choisi son jour, pas le planning de la maternité 😉 Maman a fait tout le travail pour rien mais bon, ça m’a à moitié donné l’impression d’accoucher naturellement ce qui m’a fait du bien psychologiquement. La VB aurait-elle été possible, pas possible ? On ne saura jamais… D’après les mesures, il manquait 3 millimètres… mais un bassin peut s’élargir pendant la grossesse et pendant l’accouchement tandis que le diamètre de la tête de bébé peut diminuer pour faciliter le passage… Au final, c’est plus une question de protocole et de prudence…
La nature et la médecine restent mystérieuses à mes yeux… Le plus grand et plus beau mystère restant ce miracle qui nous permet de donner la vie. Bienvenue à ma Titpuce !
Samedi 11 février avait lieu la nocturne du musée du Louvre réservée aux détenteurs de la carte Louvre Familles. Au programme, une soirée privée au cœur des Antiquités Égyptiennes avec des activités pour les enfants : musique, contes et jeux sur le parcours.
Je n’ai pas pu y aller car je me sentais très fatiguée (j’accouchais le lendemain !) mais j’y ai envoyé mes hommes qui m’ont fait un petit compte-rendu. Ils ont beaucoup aimé l’accueil adorable du personnel, la possibilité de profiter de la partie Égypte sans la foule. Le programme musical a beaucoup plu également surtout le percussionniste. Ticoeur était trop petit pour faire le parcours jeu mais il a beaucoup aimé la partie avec les animaux momifiés et les statuettes d’animaux. Le soir en rentrant, il était tout fier en me disant : « j’étais au Louvre avec papa ! » Un bon moment de complicité apparemment ! Il est également revenu avec des petits cadeaux artistiques.
Et vous, aimez-vous l’ambiance des nocturnes dans les musées ?
Quand tu ouvres les yeux, je me dis que le Monde est grand, que j’aimerais surtout qu’il soit toujours beau pour toi ; quand tu ouvres les yeux, j’oublie que c’est l’hiver, que j’ai encore mal et ne peux pas te porter autant que je voudrais…
Quand tu ouvres les yeux, le temps file si vite… Et de filer trop vite il continuera ; alors je souhaite me souvenir de ces premiers instants, les graver dans ma mémoire. Quand je fermerai les yeux, je reverrai les tiens qui se demandent où ils sont, qui cherchent à téter, qui semblent rêver, qui me fixent intrigués et n’aspirent qu’à tout découvrir…
Quand tu ouvres les yeux, je te réponds que je t’aime, que tes yeux ont fait grandir mon cœur de maman. Une semaine que tu es là Titpuce et quand tu ouvres les yeux, c’est un petit soleil qui me regarde…
Une femme se réveille. Sa grossesse arrive à terme dans 10 jours. Aujourd’hui c’est la St Valentin. Il fait froid. Les fleuristes du quartier sont prêts. Nous sommes rue de Vaugirard à Paris. Revenons à cette femme : il est 8 heures. Elle commence à ressentir des contractions douloureuses. Sa mère est avec elle. Elle est montée de Marseille « à la Capitale » à l’approche de l’accouchement. Les contractions s’intensifient, hantant douloureusement et régulièrement le corps de la future maman. A 9:30, les deux femmes partent pour la maternité. L’homme est au travail. C’est également une journée de travail longue et difficile, d’un tout autre genre qui attend cette femme. Pas de péridurale. Jamais eu d’échographie non plus. La femme ne connait pas le sexe de son bébé. Elle a choisi un prénom de garçon depuis longtemps, mais aucune idée si c’est une fille. A 18 heures, la sage femme injecte de l’oxytocine pour accélerer la fin de l’accouchement. A 19:15, après 3 poussées, une petite fille naît. La sage femme repose la question du prénom et la maman répond « Christine » persuadée que sa fille le lui a soufflé. Quand le père arrive, il n’a plus son mot a dire. Il aurait préféré Valentine. Nous sommes à Paris dans les années 70. Il fait froid. Les amoureux s’offrent des fleurs. C’est la St Valentin. Et cette femme est ma mère.