Autrefois, choisir une destination pour nos vacances était un plaisir et la préparation qui allait avec nous permettait déjà de nous évader avec légèreté. Depuis mars, tout est devenu compliqué, parfois stressant et clairement le seul art à maîtriser est celui de l’improvisation ! Je me plains un peu mais je n’oublie pas la chance que nous avons de pouvoir envisager de partir en vacances dans le contexte actuel. Se retrouver face au casse-tête des vacances de la Toussaint est somme toute un grand privilège : il nous reste des jours de congés, il nous reste du budget… Et je sais à quel point ce n’est pas le lot de tous….
Cela dit, même avec des conditions favorables, partir aux prochaines vacances de la Toussaint n’est pas un projet facilement réalisable tant que ce fichu virus squatte l’air que nous respirons !
A l’approche des vacances scolaires, j’aurais aimé me sentir sur de petits nuages roses, comme sur la photo, mais je suis plutôt dans le plus grand des brouillards !!!
Fin août, nous sommes partis à la découverte du Val d’Aoste dans les Alpes italiennes. J’adore explorer l’Italie, pays de mes origines. De la Vallée d’Aoste je ne connaissais que la version enneigée car nous avions skié du côté de La Thuile à la frontière avec la France lors de notre semaine de ski à La Rosière. Cette fois-ci, nous avons découvert le Val d’Aoste version été, l’occasion parfaite pour de belles randonnées en famille !
Même si cette région est à deux pas des Alpes françaises, elle nous a offert un véritable dépaysement. Les paysages de montagnes sont différents ; ainsi que le style des villages et la gastronomie bien sûr ! Aussi, tout au long de la vallée, nous avons pu apercevoir de nombreux petits châteaux perchés, constructions valdôtaines datant du Moyen-Age et nous avons même voyagé dans l’Antiquité à travers les vestiges romains à Aoste, capitale de la région (qui n’a donc pas que du jambon à offrir !).
Pour nous, l’objectif de ces vacances était de randonner avec les enfants (Ticoeur quasi 11 ans et Titpuce 8 ans et demi). Je précise qu’ils sont habitués à la rando et qu’ils marchent volontiers quand ce n’est pas trop facile :-). Nous avons fait des randos de niveaux très différents dont voici tous les détails.
Jeudi, notre Ticoeur a eu 11 ans. En France, j’aurais pris un coup de vieux en tant que maman car cela aurait été l’année de l’entrée au collège. Mais dans le système scolaire anglais, l’âge qui compte est celui au 31 août donc tous les enfants nés entre septembre et décembre sont une classe en dessous par rapport aux petits Français. Néanmoins, 11 ans cela fait tout de même un choc, avec toujours cette impression d’avoir dû malencontreusement monter dans une machine à accélérer le temps ! Laissez-moi descendre !!!
En juillet, nous sommes partis dans un comté d’Angleterre qui se situe à quelques heures à l’ouest de chez nous : les Cornouailles. En fait, c’est même l’extrême sud-ouest de l’Angleterre. Un peu l’équivalent de la Bretagne en version anglaise. C’est vrai qu’il y a pas mal de points communs. On retrouve une côte sauvage magnifique, des criques avec des eaux turquoises et émeraudes, une impression de bout du monde, une grande fierté des habitants, de jolies maisons en pierre, du très bon poisson… Mais c’est différent de la Bretagne : la végétation, les reliefs, l’ambiance, le style d’architecture, la langue bien sûr ! Est-ce que je vous embarque pour une semaine en Cornouailles ?
Kynance Cove
Les Cornouailles est une région réputée pour sa beauté, appréciée des Anglais mais aussi des touristes étrangers. A l’origine, pour éviter d’avoir trop de monde, nous souhaitions y aller au printemps. Avec le confinement, nous avons dû changer nos plans et reporter notre voyage à l’été. Finalement, il n’y avait pas grand monde : les touristes étrangers n’étaient pas présents. Les locaux étaient d’ailleurs surpris en nous entendant parler français et comprenaient mieux notre présence dès que nous expliquions vivre dans le Hamphire. Bref, nous avons visité les Cornouailles dans des conditions idéales ! Un gros coup de cœur !
Les Cornouailles en campervan
Nous sommes partis en campervan et avons essentiellement dormi dans notre camper. Nous sommes aussi restés une nuit dans un hôtel car nous avions envie d’un peu de confort après tant de vadrouille. Je rappelle que nous avons enchaîné les Cornouailles après nos randos dans le Dartmoor National Park.
Avant de vous parler des coins merveilleux que nous avons découverts, je tiens à préciser que nous n’avions absolument rien préparé. Ni itinéraire, ni liste d’endroits à voir (à part un ou deux), ni idée d’où dormir ! Avec le campervan, c’est l’avantage, nous savions que nous pouvions improviser ! Nous nous sommes souvent arrêtés totalement au hasard… Nous avions vaguement décidé de commencer par Newquay et de tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Finalement nous avons fait des zigzags car nous avons passé plusieurs nuits au même spot.
Notre itinéraire pour une semaine en Cornouailles :
Les lieux suivis d’un petit cœur sont ceux que nous avons préférés. Voici notre itinéraire improvisé, histoire de vous inspirer ! Mais n’hésitez pas à vous perdre en Cornouailles car c’est juste beau partout ! Notre itinéraire :
La dernière chose que j’avais envie de tester en ces temps de covid c’était un passage à l’hôpital mais ma puce a joué les intrépides à la récré ! Comme toutes les mamans, quand je vois le numéro de l’école s’afficher sur mon portable, mon cœur commence à se serrer… A l’autre bout du fil, l’infirmier me raconte que ma puce va bien mais qu’il va quand même falloir l’emmener aux urgences car il suspecte que son poignet est cassé (elle est tombée toute seule en courant « trop vite » ! « maman, je courais si vite » ! :-)). L’infirmier a appelé les urgences pour prévenir de mon arrivée (?!), leur a donné les détails du problème et vérifié qu’ils auraient de la place rapidement pour une radio. Quel service ! Il me règle aussi le GPS et hop ! Nous voilà parties pour notre première fois aux urgences en Angleterre !
Finalement, plutôt une bonne expérience : le personnel était adorable, très humain, très rassurant. La salle d’attente était pleine à craquer d’enfants qui s’étaient blessés à la récré ! A croire qu’après tous ces mois sans école, nos petits amours sont un peu rouillés ! Je m’inquiétais du fait de devoir rester des heures dans une salle bondée. La bonne surprise c’est que toutes les fenêtres étaient ouvertes ! C’est rare pour un hôpital non ? Au bout de quasi deux heures, nous sommes passés à la radio et le verdict est tombé : fracture du poignet droit (et oui, elle est droitière !) et on nous annonce 8 semaines de plâtre ! Les infirmiers ont préparé un plâtre provisoire et nous avons rendez-vous dans quelques jours pour voir un médecin, refaire une radio et obtenir le plâtre définitif dont Titpuce va pouvoir choisir la couleur. La consolation du choix de la couleur n’a pas eu un grand effet sur elle. Elle a bien compris qu’il n’y aurait pas de sport pendant les semaines à venir et ce qui l’attriste le plus c’est que les cours de danse reprenaient enfin !
Donc les deux premiers jours ont été difficiles entre la tristesse de ne pas pouvoir danser et la douleur… Et puis la douleur est partie, Titpuce s’est courageusement mise à écrire de la main gauche et tous ses amis promettent de jolis dessins sur son plâtre. Tout le monde est au petit soin à l’école, notamment l’infirmier qui passe régulièrement voir si elle n’a pas mal et me tient au courant. Il est nouveau à l’école. Avec ma puce, il a tout de suite été mis dans le bain et il a assuré ! D’autant plus qu’à l’hôpital ils m’ont dit qu’il n’était pas évident de détecter la fracture et que cela aurait pu durer quelques jours avant qu’on s’en aperçoive, ce qui aurait empiré la situation…
Pour ceux qui se souviennent de nos aventures autour du monde, je peux vous dire que se casser un poignet en Angleterre est moins stressant que s’ouvrir le crâne en Birmanie ! Mais bon, sacrée petite puce quand même !