Voici les dernières news d’Angleterre ! La semaine dernière, la météo nous a donné l’impression d’être encore en vacances, surtout que nous avons découvert une nouvelle plage dans notre sud :
Fin juillet, nous avons passé une semaine en Ecosse en famille, avec les enfants et les grands-parents. Nous avions déjà testé l’Ecosse avec bébé alors que Ticoeur n’avait que 11 mois. A l’époque, nous avions choisi de visiter les Highlands et de découvrir Edimbourg, la capitale écossaise. Pour ce deuxième voyage en Ecosse, nous avons choisi l’Argyll, la région juste au sud des Highlands. Vous en connaissez sans doute la ville principale : Oban.
L’objectif était pour nous de découvrir un coin différent et aussi d’éviter les zones les plus touristiques de l’Ecosse. En tout cas, nous étions bien tranquilles, souvent seuls ou avec peu de monde. Cela dit, dans les Highlands, et partout en Ecosse, je trouve qu’il n’est vraiment pas difficile de sortir des sentiers battus car cela ne manque pas de coins sauvages et déserts !
Notre programme d’une semaine dans l’Argyll :
Visite d’Inveraray et de son château : la petite ville historique d’Inveraray est très agréable avec ses maisons toutes blanches et sa vue sur le Loch Fyne. Nous avons visité le château qui est encore habité. Il appartient au Clan Campbell et nous avons bien aimé les intérieurs pour les meubles et les objets, témoins de l’histoire de la famille du duc d’Argyll. En plus, certaines scènes de l’épisode de Noël de Downton Abbey ont été tournées dans ce château. Petite parenthèse : nous n’habitons pas loin de « Downton Abbey » (Highclere Castle) dans notre sud de l’Angleterre mais nous n’avons pas réussi à visiter cette demeure pour l’instant car il faut réserver des mois en avance ou payer un prix conséquent (nous allons prendre nos tickets pour avril 2020 !) donc la version écossaise de l’épisode de Noël c’était parfait pour se plonger dans l’univers de la série. A Inveraray, il y a d’excellents restaurants (voir nos bonnes adresses ci-dessous).
Oban et notre superbe rando sur l’ile de Kerrera : la petite ville d’Oban est connue pour son whisky et ses fruits de mer. Pour nous, c’était l’occasion d’une excursion sur la petite île de Kerrera située juste en face à 5 min de ferry (que nous avons pris au sud de Oban et non au port car moins cher et plus tranquille). Nous avons adoré notre longue balade sur Kerrera, île piétonne, sauvage, comme une mini Ecosse. Nous avons opté pour le sentier qui mène aux ruines du Gylen Castle. La-bas, les vues sont à couper le souffle ! En chemin, nous nous sommes arrêtés pour manger au salon de thé que vous ne pourrez pas manquer car il suffit de suivre les théières ! Comptez une grosse demi-journée pour profiter de l’île. De retour a Oban, nous sommes montés vers l’amphithéâtre qui surplombe la ville. L’architecte s’est inspiré du Colisée à Rome… Bon, ce n’est pas encore le Colisée mais la vue vaut le coup !
Le canal de Crinan et ses jolies écluses : une autre jolie balade, très facile car sans dénivelé. Nous avons marché le long de la seconde moitié du canal car nous souhaitions voir l’arrivée sur la mer. Les écluses sont très fleuries et à l’embouchure, il y avait encore un sympathique salon de thé pour nous poser.
Les ruines du Kilchurn castle situées en bordure du Loch Awe. J’ai adoré l’esthétique de ces ruines ! Nous étions quasi seuls en fin de journée pour admirer les lieux (accès gratuit). Non loin du château ne manquez pas de visiter l’église St Conan.
A Kilmartin, nous sommes aussi montés vers un petit château en ruines (ben oui c’est l’Ecosse !) et nous nous sommes baladés du côté des menhirs et autres pierres mystérieuses (sympa mais moins impressionnants que ceux que nous avions vus en Bretagne dans le Morbihan).
La péninsule de Kintyre : à partir de cette étape, nous avons quitté notre hébergement ainsi que les grands-parents et nous continuons en campervan. Direction la péninsule de Kintyre. Nous avons commencé par le petit village de Tarbert avant d’atteindre les belles plages de la côte ouest. Je vous parlais de coins déserts en introduction de mon article : en voici un ! Plus nous allions vers le sud, plus nous avions l’impression d’être seuls au monde. Afin de nous dégourdir les jambes, nous sommes montés vers un point de vue choisi au hasard. Je suis ravie que Ticoeur et Titpuce aiment de plus en plus la rando ! Sur le retour, nous sommes passés par la distillerie de Glen Scotia : accueil très sympathique et il fallait bien voir une distillerie mais leur whisky n’est pas mon préféré… Je les préfère plus tourbés (comme le Lagavulin).
Loch Lomond : toujours en campervan, nous faisons étape au Loch Lomond que nous connaissions déjà de notre précédent voyage en Ecosse. Les bords du lacs offrent de beaux panoramas pour un pique-nique !
Enfin, entre Loch Lomond et Glasgow, nous avons atteint le Devil’s Pulpit, un lieu absolument magique mais attention, attention c’est une balade périlleuse ! Les lieux ne sont absolument pas sécurisés ; le chemin est glissant et il ne faudrait surtout pas tomber au fond de cet espèce de ravin ! Papa Voyage est descendu seul en éclaireur (il faut compter 10-15 min de descente) ; puis, je m’y suis aventurée très lentement, avec Ticoeur, pendant que Papa Voyage est resté en haut avec Titpuce car cela nous semblait trop difficile pour elle. Nous étions équipés de bottes de pluie. Bref, ce n’est pas infaisable mais il faut être très prudent pour ne pas tomber dans l’escalier, ni depuis les bords du ravin. Ticoeur est un enfant très attentif et je suis toujours passée devant lui pour sécuriser ses pas. Pour les fans de la série Outlander : je ne le savais pas mais il parait que l’on voit le Devils’ Pulpit dans un épisode de la saison 1.
Si vous pouvez rester plus d’une semaine en Ecosse c’est mieux :-). A l’origine, nous devions partir deux semaines mais comme je venais de trouver du travail, il n’était pas évident de poser deux semaines. Si vous restez plus de temps dans l’Argyll, le top c’est de découvrir d’autres îles : Arran me tente beaucoup ; ou pourquoi pas Mull (mais celle-ci est plus touristique).
L’Ecosse en famille : informations pratiques
Le transport : pour l’Argyll, l’aéroport le plus proche est Glasgow mais c’est également faisable depuis Edimbourg. Nous concernant, nous avons traversé toute l’Angleterre, depuis notre village de la côté sud, en campervan avec une nuit en chemin.
Le décalage horaire : 1h de moins qu’en France
Quand partir en Ecosse ? De mai à octobre c’est la meilleure saison. Nous étions partis en août la première fois et en juillet cette fois-ci. C’était parfait ! Surtout cette année car l’Europe souffrait de la canicule mais pas nous ! Nous avons eu 26 degrés le jour du pic de chaleur ce qui est très rare en Ecosse ! Sinon, il faisait autour de 18-20.
Les repas : j’adore les fruits de mer en Ecosse !
Les dépenses sur place : budget similaire à la province en France.
Les midges ! La plaie ! Sorte de mini moustiques. Les piqûres démangent beaucoup et sont souvent petites mais nombreuses. Nous y avons échappé pendant tout notre séjour sauf le dernier soir ! Titpuce et moi avons été dévorées ! Heureusement ce n’est pas dangereux et ne transmet pas de maladies. Mettez juste un répulsif par prévention (sur place, en pharmacie, on trouve des produits spécialement conçus contre les midges).
En campervan en Ecosse : c’était très sympa même si pas toujours évident de dénicher le bon spot. Il y a néanmoins plus de possibilités gratuites qu’en Angleterre.
Visite de distilleries : lors de notre premier séjour en Ecosse, dans les Highlands les enfants n’étaient pas admis dans les distilleries. Dans l’Argyll, les distilleries que nous avons croisées acceptaient les enfants. Dans tous les cas, vérifiez avant d’entreprendre la visite d’une maison de whisky.
Nos bonnes adresses dans l’Argyll :
Hébergement : une grande maison trouvée sur Airbnb (9 couchages) en bord de loch – c’était parfait pour un séjour avec ma belle-famille : Tigh na Bruiach lodge. Si vous n’êtes pas encore inscrits sur Airbnb, utilisez mon lien de parrainage et vous aurez une remise de 25 euros sur votre séjour. Les enfants étaient fans du jacuzzi en rentrant le soir :-).
Restaurant à Inveraray : The George. Un vieux pub, très typique et cuisine excellente !
Salon de thé sur Kerrera : Kerrera Tea garden and Bunkhouse, un lieu très mignon. Des plats légers et gourmands pour le déjeuner ou une pause sucrée. Vous pourrez vous poser au soleil ou à l’intérieur avec une déco voyage.
Cabane de poissons à Oban : sur le port à Oban, il ne faut pas manquer la cabane de fruits de mer (elle est verte et vous verrait du monde devant). On se pose comme on peut sur le quai pour déguster des barquettes de crevettes et de coquillages.
Alors tentés par l’Ecosse ? Et tout particulièrement par l’Argyll ?
Pour cette nouvelle année à l’école anglaise, nous sommes beaucoup plus détendus : les enfants parlent anglais, ils ont leurs amis et ils connaissent très bien l’école ! En plus, ils ont de super instituteurs qu’ils connaissent déjà : Titpuce est tombée avec la maîtresse qu’avait Ticoeur l’an dernier et Ticoeur est tombé avec l’instit’ qui est également responsable de la Forest School or Ticoeur a souvent choisi cette activité (feu de camp, construction de cabane, d’objets en bois…) en activité extra-scolaire.
Quand, je vous ai écrit mon petit bilan de notre première année en Angleterre, je vous ai dit que j’écrirai un peu moins souvent mais finalement, cette semaine, j’ai beaucoup de choses à vous raconter ! Qu’est-ce qui est nouveau ?
Et bien, pour commencer, regardez cette photo de la rentrée des classes :
Et à présent, regardez la photo de l’an dernier :
Vous voyez l’énorme différence ? Ils ont trop grandi mes amours ! Bien trop grandi ! D’ailleurs, pour Titpuce, il y a changement d’uniforme par rapport à l’an dernier. Elle porte à présent l’uniforme des « grandes » et ce sera celui-ci jusqu’à la fin de l’école primaire.
Ah oui, au fait : dans quelles classes sont-ils ? Year 5 pour Ticoeur (qui aurait dû rentrer en CM2 en France) et Year 3 pour Titpuce (qui serait rentrée en CE1 en France). Au Royaume-Uni, à partir de Year 3 c’est ce qu’ils appellent « Junior School » alors qu’avant c’est « Primary School ». Souvent c’est dans la même école ou juste à côté. Pour nous, c’est dans la même école. Nous avons reçu les programmes pour l’année (j’adore la transparence des écoles à ce sujet ! Chaque école a un site web et offre énormément d’informations aux parents). Voici quelques points du programme qui diffèrent de la France :
En Histoire : ce trimestre Ticoeur va étudier la dynastie des Tudors, notamment Henry VIII et ses femmes (moi, j’adore car j’apprends l’Histoire d’Angleterre par l’occasion !). Titpuce va étudier l’Egypte ancienne.
Religion/Philosophie : je vous rappelle que cette matière est proposée par toutes les écoles même publiques et même non religieuses. Quand l’école n’est pas religieuse (ce qui est le cas de la nôtre), les enfants apprennent un peu sur toutes les religions, ce que je trouve intéressant. Ce trimestre, pour Ticoeur, ce sera le christianisme et pour Titpuce le judaïsme.
Math : je suis en train de creuser et tenter de comparer les programmes entre la France et le UK. Je vous dirai si je vois une différence de niveau…
Sports : comme je vous l’ai déjà dit, il y a plus de sport qu’en France (vous voyez, je me répète quand même :-)). Ce trimestre c’est foot et rugby pour Ticoeur ; hockey sur gazon pour Titpuce.
Les petits Anglais apprennent le français donc il y a cours de français une fois par semaine. La prof va s’adapter à nos enfants et essayer de leur faire travailler le CM2 et le CE1 dans un petit coin de la classe. La prof est super donc cela devrait les aider même si j’ai bien conscience qu’il faut absolument que Ticoeur et Titpuce lisent des livres en français à la maison. Nous allons essayer ! C’est clairement le point le plus compliqué pour tous les enfants expatriés… Nous avons tendances à mettre la priorité sur l’anglais pour que les enfants suivent bien à l’école et donc le français passe un peu à la trappe. Je pense que quelques pages avant de dormir cela pourrait être pas mal…
Cours d’anglais : la particularité pour Ticoeur c’est qu’il a été sélectionné pour la grosse production théâtrale de l’école suite à son succès l’an dernier sur les planches. Il aura donc des heures supplémentaires pour travailler la pièce.
Un détail que j’adore en Angleterre : ok, il faut acheter les uniformes et des accessoires pour les différents sports ; par contre, il n’y a pas, comme en France de listes de fournitures qui vous donnent la migraine ! Les enfants doivent aller à l’école avec un crayon de papier et une gomme ! Ceux qui ont le permis stylo (oui, oui, ça existe ! Ticoeur l’a eu l’an dernier) emmènent donc aussi un stylo bille.
Et les activités extra-scolaires ?
Il y a tout d’abord, les activités que les enfants peuvent faire au club à l’école après les cours (équivalent de notre Centre de Loisirs mais en mieux…) : tir à l’arc et natation pour Ticoeur ; gymnastique et natation pour Titpuce. Aucune logistique nécessaire pour ces activités puisque tout se passe à l’école.
En dehors de l’école, Ticoeur continue le tennis ; Titpuce continue la danse classique et a souhaité rajouté les claquettes. Les claquettes c’est une activité très répondue ici ! En France, je ne connais pas d’enfants qui en font. En fait, en Angleterre, les enfants qui font de la danse suivent plusieurs cours de danses (typiquement ballet+moderne+claquettes). D’ailleurs, les cours de danse sont vraiment moins chers ici alors que pour les autres sports c’est équivalent.
En résumé, l’agenda est très chargé ! Plus qu’il ne l’était à Paris mais la grande différence c’est qu’à Paris nous n’arrivions pas à facilement gérer les activités des enfants car nous finissions le travail bien trop tard ! Alors qu’ici, les Anglais finissent leur journée de boulot bien plus tôt et donc nous avons le temps de courir partout pour emmener les enfants à leurs activités… La seule difficulté c’est que Papa Voyage et moi avons des déplacements pro à Londres mais nous sommes assez libres dans la gestion de nos agendas pour faire en sorte que cela ne tombe pas en même temps. A suivre !
Enfin, comme la saison de voile court encore jusque fin octobre, nous irons à la voile de temps en temps le week-end. Mais ce week-end, nous avions quelques achats à faire samedi (pour les activités sportives des enfants justement !) et dimanche, nous sommes partis à Poole dans le Dorset pour profiter des grandes plages de sable fin ! Je vous raconte cette escapade bientôt sur le blog !
Et pour vos enfants ? Comment s’est passée la rentrée ?
Alors que nous prenions un cocktail sur une plage de Minorque, nous avons réalisé que c’était notre premier anniversaire de vie en Angleterre ! Tout au long de cette première année, j’ai partagé avec vous nos aventures anglaises, semaine après semaine et je vous remercie de nous avoir suivis dans ce rendez-vous régulier (tous ces billets hebdos sont listés ICI). J’avais besoin de raconter toutes les aspects de cette nouvelle vie dans laquelle nous nous étions lancés sans beaucoup de réflexion et avec pas mal d’appréhensions. Si vous vous souvenez de mes principales craintes, il y avait :
l’apprentissage de l’anglais pour les enfants
le flou professionnel pour moi
la vie dans un village
l’approche du Brexit
Je focalisais sur ces quatre sujets et maintenant, je me rends compte que c’était une vue très limitée. Que déménager en Angleterre a engendré beaucoup d’autres changements dans notre quotidien et dans nos esprits…
A l’école anglaise :
Concernant l’intégration des enfants dans une école anglaise, je m’étais inquiétée pour rien 😉
Ticoeur était à l’aise dès les premières semaines, lisant des romans de Roald Dahl dès le mois de septembre ! Titpuce a eu besoin d’un temps plus habituel d’adaptation, comme la plupart des petits Français expatriés que nous avons rencontrés : il faut compter un trimestre d’école pour que l’enfant soit à l’aise dans sa nouvelle langue. Chaque semaine, Titpuce évoluait en compréhension mais il n’y a qu’après les vacances de Noël qu’elle s’est mise à parler et à participer en classe. Même pendant ce premier trimestre où l’anglais ne lui était pas naturel, elle aimait se rendre à l’école et dès le premier jour, elle s’est fait des copines. Tout le monde a été accueillant et tout le monde a redoublé d’efforts pour nos enfants. Pour relire mes récits des premières semaines d’école c’est par ici. A présent, Ticoeur et Titpuce parlent couramment anglais, avec un bel accent, même si bien sûr ils ont encore du vocabulaire à acquérir. Pour cette nouvelle année qui commence je vais tenter de mettre à niveau Titpuce en français car pour l’instant, elle lit bien mieux en anglais qu’en français.
Mais l’anglais était loin d’être le seul défi à relever à l’école !
Évidemment, je focalisais sur l’anglais mais pour Titpuce et Ticoeur il y a eu beaucoup de nouveautés à l’école anglaise, notamment des sports qu’ils ne connaissaient pas : rounders, hockey sur gazon, rugby, cricket et netball ! Mine de rien, ça en fait des choses à apprendre ! Ticoeur a adoré tous ces sports. Titpuce ne s’est pas encore révélée une grande fan des sports anglais ! Et puis, il y a eu le gros défi de la natation car tous leurs camarades de classe ont appris à nager en maternelle ; la natation est une priorité dans notre comté (le Hamsphire) et lorsque j’ai assisté aux compétitions à l’école, j’ai halluciné de voir tous ces petits nager le crawl à toute vitesse ! Bref, en plus des cours à l’école, Ticoeur et Titpuce ont suivi des cours particuliers le soir après l’école et aujourd’hui ils sont au niveau attendu ici et ils sont tous les deux fans de natation !
L’école en Angleterre : ils adorent !
Il y a eu tant d’autres différences avec l’école en France : les uniformes (moi je ne suis toujours pas fan d’ailleurs…), les assistantes pour chaque classe, le peu de devoirs, plus de sport dans l’emploi du temps, l’accent mis sur les efforts plutôt que sur les résultats, les assemblies chaque semaine, les récompenses régulières du travail mais aussi du comportement et les règles de vie tellement mieux communiquées et respectées. Pour tous les détails, je vous laisse relire tous mes billets hebdos répertoriés ici. Ceux qui nous suivent l’auront compris : nous adorons l’école anglaise ! Dès les premières semaines, les enfants ont déclaré ne plus vouloir retourner à l’école en France… Après, je sais qu’il ne faut pas généraliser… Que notre école à Paris était particulièrement oppressante avec pas mal de problèmes de comportements… Mais nous avons discuté avec de nombreux parents Français qui vivent en Angleterre et tous préfèrent l’école en Angleterre ; Il doit y avoir quelque chose qui fonctionne mieux tout de même… Certains Français disent qu’ils réfléchissent à rentrer en France pour le collège ou le lycée mais je n’ai pas encore creusé le pourquoi du comment.
Aussi, quelque chose qui avait traumatisé Ticoeur en France c’était le centre de loisirs. C’est fou les soucis qu’il y a eu à la cantine ou le soir après les cours. Ici, en Angleterre ce sont les enseignants qui s’occupent et veillent sur les enfants que ce soit le midi ou après l’école (sauf pour les clubs spécialisés). Lors de la pause déjeuner, les enfants ont accès à la bibliothèque ou peuvent participer à la chorale de l’école alors qu’à Paris, ils s’entre-tuaient dans la cour. Je suis désolée pour ce tableau sombre et j’espère que vous n’avez pas tous eu une expérience aussi traumatisante que Ticoeur. Je sais qu’il existe aussi de super équipes d’animateurs (Titpuce a eu plus de chance que son frère de ce côté-là). Je précise que le afterschool care et les clubs ont tout de même le défaut d’être bien plus chers que le centre de loisir en France.
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Je reprécise que nos enfants sont dans une école privée mais que lorsque je vous parle du système scolaire anglais je parle bien de l’école en général car je discute avec d’autres familles, d’autres Français, nos voisins, des collègues ou des amis.
Mais quelles sont les particularités du privé en Angleterre ? Le coût est bien plus élevé qu’en France et le concept est différent également : les effectifs sont autour de 15 enfants par classe au lieu de 30 ; il y a des professeurs spécialisés pour de nombreuses disciplines même en primaire (ex : prof d’art, prof de sciences, prof de théâtre, coach pour chaque sport…), il y a souvent quelques pensionnaires, il y a des houses et enfin c’est souvent dans un cadre assez incroyable. Bref, c’est comme dans Harry Potter sauf qu’étrangement dans Harry Potter il semblerait que Hogwarts soit gratuit ! Vraiment un bon plan cette école de sorciers ! Je reprécise également que si vous voulez inscrire vos enfants dans une école publique anglaise, il faut s’y prendre bien en avance selon les régions et les tranches d’âge. Pour Titpuce, il n’y avait plus de place dans les écoles publiques des villages alentours (suite à ce soucis, heureusement que l’entreprise de mon mari a proposé de contribué aux frais du privé, sinon, nous aurions dû aller vraiment loin !) .
Je me rends compte qu’une fois encore je m’étends sur la partie école…. C’est tout simplement le reflet de ce que nous apprécions le plus ici. Nous sommes ravis de vivre en Angleterre pour nos enfants qui ont à présent un atout linguistique de taille !
Certains Français que nous avons rencontrés ne restent QUE pour l’école (publique, je précise…) et certains viennent vivre en Angleterre uniquement pour que leurs enfants aient la chance d’apprendre l’anglais et de profiter du système scolaire… Certains ont tout lâché et sont arrivés sans travail et parfois même sans parler anglais eux-même. C’est très courageux, un peu fou, mais je comprends ces personnes et je pense que cela vaut le coup. C’est un gros atout pour nos enfants de savoir parler anglais, un atout qui vaut pas mal de sacrifices je pense. Encore une fois, je suis mal placée pour parler de gros sacrifices puisque Papa Voyage avait sa place assurée ici mais moi dans l’histoire on m’oublie un peu :-)… J’avais un très bon boulot, je gagnais mieux que Papa Voyage (je ne le dis pas pour me vanter mais parce que j’en ai marre des clichés que l’on me colle parfois : la nana qui a la belle vie car son mari doit avoir un super package d’expat ! Sauf que malgré les aides reçues par mon mari c’est très loin de compenser mon salaire ! Et puis, j’avais beaucoup de belles opportunités professionnelles qui étaient en train de se concrétiser à Paris… Ce n’est pas si simple de renoncer à ses projets et à son confort financier (le blog m’apporte certes des revenus mais pas autant que dans la finance !). Cela fait donc une bonne transition pour vous parler de ma recherche d’emploi en Angleterre.
Trouver un travail en Angleterre : plus difficile que je ne pensais :
Plusieurs
choses ont rendu ma recherche d’emploi difficile :
Je ne vis pas à Londres : pour mon métier et mon secteur, presque tout se passe à Londres donc je voyais beaucoup d’annonces intéressantes mais bon, voilà, nous habitons à 200 km de la capitale ! L’autre avantage à Londres c’est qu’ils ont l’habitude des Français : ils en ont plein ! Donc moins besoin d’expliquer ses études, son profil…
Je n’ai pas de diplôme anglais : là, j’ai été déçue car on entend toujours dire que les Anglais sont ouverts d’esprit et qu’après des études littéraires on peut faire du marketing… Ok mais en finance d’entreprise ils tiennent à leur certificat de comptabilité qu’il faut absolument avoir et que je n’ai pas ! J’ai eu du mal à leur faire comprendre que j’avais appris la même chose en France et que je pouvais m’adapter à la finance anglaise puisque j’avais travaillé pour des entreprises anglaises… mais bon, j’ai fini par trouver quelques oreilles patientes à qui j’ai dû expliquer en détail ce qu’était une prépa et une école de commerce… Notre système français est vraiment trop bizarre je l’admets… Heureusement, j’ai étudié la philo à la Sorbonne et le mandarin à Dauphine, je crois que ça m’a sauvé pour cocher la case « université » à laquelle ils tenaient tant !
mon CV n’allait pas du tout ! Mais alors pas du tout, selon le gentil chasseur de tête qui a bien voulu s’occuper de moi et m’aider. En anglais, pour chaque expérience il faut écrire beaucoup de blabla avec de longues phrases et beaucoup d’exemples…c’est plus littéraire que la version française plus synthétique… Et puis, ne surtout pas mettre d’information personnelle telles que « mariée, deux enfants », ni son âge, … surtout pas la nationalité et pas de photo non plus.
Finalement, il a fallu du temps mais j’ai trouvé et je travaille depuis quatre mois, ce qui me fait découvrir un autre aspect de la vie en Angleterre. Il est trop tôt pour faire un bilan. Je dirais juste qu’en travaillant avec des Anglais on voit bien que ce ne sont pas des latins :-). Avec tous les avantages et inconvénients que cela implique. Mon travail est situé à 5 minutes de l’école des enfants (le rêve !) mais j’ai quand même beaucoup de déplacements à Londres à prévoir… A suivre !
Vivre dans un village :
Je précise que tout est relatif car des Français qui sont passés nous voir récemment ont trouvé que notre village était bien grand et notre coin pas si paumé. Mais pour la Parisienne que je suis, mon village est bien trop petit et bien trop loin de toute activité culturelle. Il faut dire que je sortais tant à Paris ! Je profitais des nombreux cinémas, théâtres et musées. Passer à une vie culturelle réduite à quasi zéro est difficile. Il y a bien un théâtre à Southampton qui passe parfois des grosses productions de Londres mais cela ne remplit pas mon agenda. Cela dit, je découvre des avantages à mon environnement : Je peux faire mon footing en bord de mer, voir un ciel plein d’étoiles la nuit, respirer un air sain, chanter dans la chorale du village, marcher en forêt avec les chevaux et puis dormir dans un calme absolu. Ce sont les mois d’hiver qui m’ont déprimée car sans pouvoir profiter de la nature, que faire ? Heureusement, j’avais internet, mon blog, la chorale et mon piano ! Bon ok, c’est pas si mal ! Je suis juste hyper super active ! Et puis le printemps est arrivé et nous avons profité de la saison de la voile. On adore ! Donc d’avril à fin octobre, notre coin est un petit paradis pour faire du bateau et ça c’est génial ! Donc bon, au final, on dira que je ne me suis pas trop mal adaptée à ma région à part sur la période de novembre à février où je suis régulièrement allée faire le plein de culture à Londres pour la journée. Cette année, je serai au bureau donc l’hiver devrait passer plus facilement :-).
Le Brexit : cette Arlésienne…
Le sujet délicat, le sujet qui divise le pays, le sujet qui n’est toujours pas résolu. Bref, après un an en Angleterre, nous sommes toujours dans le flou le plus total concernant notre avenir ici car il n’y rien de concret et rien de figé. Nous ne savons donc pas à quelle sauce nous allons être mangés. Voyons déjà ce que donne le 31 octobre prochain si jamais cette date est maintenue. Par prudence, nous faisons les démarches de pre-settlement status histoire de ne pas être mis à la porte pour Halloween ! Histoire surtout de prouver officiellement que nous étions en Angleterre avant le 31 octobre.
Et puis vivre en Angleterre c’est aussi :
Découvrir une société étonnamment très différente de la nôtre, acquérir de nouvelles références culturelles, rencontrer de nouvelles personnes, changer son rythme de vie, apprendre tous les jours, apprécier les retours ponctuels à Paris, se sentir isolé sur une île, s’adapter, se découvrir de nouveaux centres d’intérêts et puis voyager bien sûr ! Nous essayons de profiter de notre expatriation pour visiter les quatre coins du Royaume-Uni. Cette année, nous sommes allés dans le Dorset, dans le Devon, dans le Lake District, à Isle of Wight, à Brighton, aux Seven Sisters, en Ecosse, dans les Cotswolds, etc… Nos projets de voyages au UK pour l’année à venir ? Les Cornouailles en priorité et pour le reste nous improviserons grâce à notre cher campervan !
Je vous l’avais dit : nous vivons non loin de Downton Abbey mais notre maison est un peu plus petite et en briques :-).
Aussi, je vous l’ai déjà dit mais j’adore le climat que nous avons ici dans le sud de l’Angleterre ! Si, si, je vous assure, c’est vraiment agréable ! Doux et souvent ensoleillé !
J’espère que vous continuerez de nous suivre dans nos aventures anglaises. Je vais peut-être juste réduire un peu la fréquence de publication de ces billets « notre vie en Angleterre » car beaucoup de choses ne seront plus nouvelles pour nous, ni pour vous :-). Je vous raconterai bien sûr chacune de nos escapades à la découverte du Royaume-Uni sans oublier qu’ il y aura toujours mes billets sur nos voyages en famille hors UK ! Alors, vous nous suivez ?
Au début des vacances de Pâques, nous sommes partis en Crète avec les enfants. Un superbe voyage en famille qui confirme notre goût pour la Grèce ! Vous vous souvenez ? En avril dernier, nous avions passé nos vacances dans le Péloponnèse ; puis, en juillet, nous avons fait le tour de Corfou en voilier. Ce que nous aimons en Grèce ? Les paysages, le climat, le petit budget, la cuisine (le poisson frais !) et surtout l’accueil chaleureux des locaux ! En Crète, nous avons trouvé une hospitalité et une générosité incroyable ! Bref, une destination à découvrir en famille sans hésitation !
Comme la Crète est grande, nous nous sommes concentrés sur la partie ouest de l’île et j’ai organisé le roadtrip ci-dessous, avec 9 nuits sur place. Côté météo, nous avons eu 7 jours de beau temps (18 degrés et grand ciel bleu) et 2 jours de pluie. Aussi, contrairement à l’an dernier à la même époque, la température de l’eau était fraîche (je dirais 16-17 degrés) donc nous ne nous sommes baignés qu’une fois. Disons qu’en avril, il est tout à fait possible d’avoir une mer plus chaude mais ce n’est pas garanti. De toute façon, mon programme était surtout orienté rando et paysages. Les sommets étaient encore enneigés. En ce début avril, sur les plages les plus connues de l’île, nous avons eu la chance d’être quasi seuls alors qu’en été il doit y avoir foule !